La crème de la crème

La fonction de président de la République est la plus haute et la plus prestigieuse qui soit dans notre pays. Il n’est donc pas étonnant qu’elle attire à la fois les plus nobles ambitions et la satisfaction des passions les moins avouables, comme le goût du pouvoir et la vanité personnelle. Dans son immense sagesse, le législateur a prévu de faire une sélection dans les candidatures, afin d’écarter celles et ceux qui ne seraient pas considérés comme sérieux. Une tentative louable, mais toujours démentie par les faits depuis l’origine de l’élection présidentielle au suffrage universel.

Violences : la spirale

Rien ne saurait justifier les violences qui ont éclaté ces jours derniers dans des établissements scolaires de Saint-Denis, pas plus que l’exploitation honteuse à des fins de politique partisane qui en a été faite par certains candidats sans scrupules à l’élection présidentielle. Cela ne doit pas nous empêcher de chercher à comprendre ce qui se passe, comment on en est arrivé là, et ce que l’on pourrait faire pour en sortir, ce qui est le plus difficile.

Mystère et boule de gomme

La France s’est passionnée pour le feuilleton policier de la disparition d’une famille entière dans la banlieue de Nantes, dans des circonstances rocambolesques. Des analogies ont été un peu rapidement tirées avec l’affaire Dupont de Ligonès, dans laquelle c’est le père qui aurait massacré sa propre famille avant de disparaître. Cette fois, les soupçons se sont d’abord portés sur le fils, parce que sa voiture manquait à l’appel. Les enquêteurs ont accrédité la thèse en laissant filtrer des déclarations sur les réseaux sociaux qui faisaient état d’un conflit plus ou moins larvé entre Sébastien et son père.

Prescription

Comme un pied de nez, ou un bras d’honneur, à la journée internationale des droits des femmes, le député écologiste Denis Beaupin a obtenu un non-lieu dans l’affaire où il était poursuivi pour agression sexuelle et harcèlement à l’encontre de huit femmes, pour cause de prescription des faits. Le tribunal n’écarte nullement la crédibilité des plaignantes ni la possibilité de qualifier les faits pénalement, mais constate que la loi permet l’impunité au bout de trois ans, ce qui est un délai ridiculement court. Un texte a d’ailleurs été voté en février pour doubler cette durée, qui reste notoirement insuffisante, mais il n’est pas rétroactif.