
Les cadors du mensonge
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 29 juin 2025 09:46
- Écrit par L'invitée du dimanche

Qui constitue une des assises de notre culture politique.
Tous les hommes politiques doivent mentir, sinon on ne voterait pas pour eux ! Les citoyens récriminent, mais leur vote fait douter de leur volonté de changement, ils préfèrent parfois qu’on leur mente pour garder un peu d’espoir dans l’avenir.
Pour un homme politique, encore pire pour un homme d’État, le mensonge permet d’accéder au pouvoir et/ou de s’y maintenir.
Lors des campagnes présidentielles, on ne compte pas les promesses mensongères que chaque candidat expose.
Tous les présidents ont été pris en flagrant délit de mensonge à un moment ou un autre !
De Gaulle, par exemple, a promis que l’Algérie resterait française, Mitterrand s’est fait élire en s’appuyant sur un programme commun oublié une fois élu, il a ensuite caché son état de santé après sa deuxième élection, Hollande « moi président, je ne recevrai pas les parlementaires » ce qu’il a fait le 19 avril 2013, Giscard a affirmé ignorer le passé de Maurice Papon, Pompidou a caché sa maladie mortelle, Sarkozy a dit qu’il se retirerait dans un monastère pour habiter la fonction présidentielle dès qu’il serait élu, mais il a passé ses vacances sur le yacht de Bolloré, quant à Macron, on attend qu’il maintienne le pouvoir d’achat, qu’il fasse voter une loi sur le la fin de vie et sur le grand âge, etc., c’est un vrai catalogue de promesses non tenues.
N’oublions pas Chirac, niant les emplois fictifs de la mairie de Paris, Cahuzac niant ses comptes cachés à l’étranger, Fillon et le pénélope gate…
Les politiciens sont habiles pour déformer la réalité, renier leurs paroles, ils rationalisent leurs mensonges pour les faire devenir moins coupables, plus acceptables par la société, affirmant souvent que c’est pour la raison de la sécurité nationale. Ils sont démagogues et choisissent leurs mots en fonction de l’effet émotionnel produit, sans se soucier de la vérité factuelle. Pour durer en politique, il faut ajuster son langage aux impératifs de la politique.
Le mensonge politique est universel, Johnson a menti pour le Brexit, Bush sur les armes chimiques de l’Irak, Poutine ment en permanence, quant à Trump, mentir est pour lui un réflexe, 30 573 mensonges en quatre ans d’après le Washington Post, il arrive à faire croire que les émigrés de Springfield mangent des chats et les chiens ! Il nie les constats de la réalité sur le réchauffement climatique ou sur le Covid, il entraîne le monde dans une réalité qui n’en est pas une au risque d’y faire perdre notre démocratie.
Le mensonge en politique devrait-il tomber sous le coup de la loi ? Tel qu’il est au pays de Galles ?
En France, le mensonge n’est pas un crime, aux USA le menteur sous serment (parjure) peut être poursuivi et condamné à de lourdes peines.
Vérité et politiques sont en mauvais termes, dissimulation, tromperie, font partie de la palette des politiciens entamant largement la confiance des électeurs, et menaçant le maintien de la démocratie où le peuple devrait rester souverain, capable de mettre une limite aux mensonges institutionnalisés, car :
« On peut tromper une partie du peuple tout le temps, et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps » Lincoln.
L’invitée du dimanche