Quartiers d’été

J’ai pris pour habitude, depuis qu’on m’a laissé la page du dimanche, de chercher un confort et un peu de sécurité pour les billets de l’été. Je m’entends... Il n’est pas facile de trouver un fil rouge à dérouler chaque fin de semaine. Parfois je m’imprègne de l’actualité, et j’en dégage une idée en général un peu philosophique, ou sentimentale à thème qui peut se dérouler sur huit billets au moins, en essayant de ne pas marcher sur les plates-bandes du webmaster, ce qui n’est pas toujours évident.

Unanimité posthume

Il est certes d’usage que les défunts soient parés de toutes les qualités et que leurs défauts éventuels soient passés sous silence. Les réactions à la mort de Simone Veil vont toutefois au-delà de cette tradition bien établie. L’émotion et l’admiration des Français m’ont paru sincères et si des adversaires du droit à l’avortement existent toujours, ils ont eu la décence de s’abstenir de commenter cet évènement. Et pourtant, lorsque Simone Veil a défendu la loi qui porte son nom, adoptée en 1975, que n’a-t-elle pas entendu, se faisant même traiter de nazi, elle qui avait réchappé aux camps de la mort.

Selfie officiel

Ça valait vraiment le coup d’attendre. Alors que le portrait officiel de François Hollande pris par Raymond Depardon dans les jardins de l’Élysée avait été rendu public le 6 juin, celui d’Emmanuel Macron, le président 2.0, a été diffusé sur les réseaux sociaux le 29 juin, soit 3 bonnes semaines de réflexion en plus. Si vous n’avez pas encore eu la chance de le voir, rassurez-vous, vous aurez encore cinq années, et plus si affinités, pour le découvrir dans toutes les mairies de France et de Navarre.

Les bienfaiteurs de l’humanité

Xavier Niel était l’invité de France Inter ce matin pour promouvoir une nouvelle initiative du self-made-man français devenu milliardaire, en faveur de la création de start-ups, avec l’inauguration de Station F, une sorte de pépinière pour jeunes pousses. Le patron du groupe Free et actionnaire du journal Le Monde entre autres, va investir 250 millions dans l’affaire, à fonds perdu, sans aucun esprit de rentabilisation, gratis pro Deo, en quelque sorte. Et ce n’est pas la première fois que Xavier Niel joue le rôle du mécène.