Et en même temps

Ce serait, parait-il, la formule magique du président. Celle sur laquelle il a bâti sa ligne de conduite. Il dit être issu de la gauche, ce qui reste à démontrer, et « en même temps » partager les valeurs de la droite. Je suppose que cela répond à un désir de symétrie et d’équilibre du parfait gentilhomme des lumières à la tête aussi bien faite que bien pleine, dont le corps sain renferme un esprit non moins sain. Il me fait penser à une comparaison de mon ancien prof de philo, avant qu’il ne tourne définitivement à droite et se perde corps et biens.

Le vote gribouille

Le deuxième tour des législatives a donc délivré son verdict, si l’on excepte au moins un résultat serré et contesté, celui de Manuel Valls qui n’aurait devancé sa concurrente de la France insoumise que d’une poignée de voix, un résultat peu glorieux pour l’ancien premier ministre malgré ses compromissions. Comme au premier tour et même pire, le scrutin n’a pas soulevé l’enthousiasme, d’autant plus que les jeux étaient apparemment faits. On ne peut pas parler d’adhésion populaire avec à peine un quart des inscrits ralliés au nouveau président.

Glissements de sens…

Et de société ! À cause d’une vieille chanson venue du fond de ma mémoire, chantée par Dario Moreno en 1959 : « je suis le vagabond, le marchand de bonheur… je donne à bon marché de quoi rire de tout », j’ai réalisé que le temps nous avait transportés dans un monde loin de ce romantisme naïf, où les vagabonds avaient « le ciel et la mer, le printemps et l’été pour chanter ».

Malaise

Surprise, avant-hier, en ouvrant mon journal électronique (les actualités sur internet pour ne rien vous cacher) de lire et de voir ce qui était présenté comme une agression sur la personne de Nathalie Kosciusko-Morizet, un article illustré par un cliché représentant la femme politique à terre, dans une position de vulnérabilité extrême. Pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas suivi, je les rassure tout de suite, NKM va bien et elle est sortie de l’hôpital Cochin où elle était en observation. Le poids des mots, le choc des photos, vous connaissez la formule, on pouvait craindre le pire.