Fin de la pénibilité au travail

Vous en aviez rêvé ? Macron l’a fait. Alors que les partenaires sociaux s’échinent depuis des siècles à éradiquer la pénibilité du travail, avec cette fichue racine latine de tripalium qui évoque un instrument de torture, il a suffi de changer le nom d’une loi pour faire disparaitre complètement cette notion, au profit de l’évocation beaucoup plus douce de la prévention de ces inconvénients mineurs engendrés par l’activité roborative et épanouissante connue sous le nom de travail. Adieu au compte de pénibilité, place au compte professionnel de prévention.

Avez-vous eu peur ?

Je connais la réponse, on a tous connu la peur !

La peur est une émotion ressentie généralement en présence ou dans la perspective d’un danger, d’une menace. C’est une des émotions les plus anciennes du monde, aux dires d’un kinésiologue réputé, j’aurais connu ma première dans ma vie intra-utérine. Sur le plan neurologique, elle est due à l’activation de l’amygdale, en cas d’absence de celle-ci le sujet est incapable de reconnaître l’expression de la peur sur autrui, mais reconnaît toutes les autres émotions.

Du vieux avec du neuf

C’est la promesse toujours renouvelée et jamais tenue des élections en France d’aussi loin que ma mémoire et les archives peuvent remonter. Depuis toujours, la stratégie du changement, parfois assorti de la continuité, a permis de se faire élire en surfant sur l’insatisfaction générée par le mandat précédent, y compris quand le futur faisait partie du passé. Nous en voyons une nouvelle illustration avec le nouveau pouvoir, dont le label a suffi pour donner un gage de réussite à ses représentants.

Goulots d’étranglement

La vaste opération lancée ce matin porte de La Chapelle, dans le nord de Paris, dans le but d’évacuer environ 1500 migrants, installés spontanément à proximité du centre d’accueil officiel de la mairie de Paris dans des conditions indignes, braque à nouveau les projecteurs sur une situation insupportable qui s’installe dans la durée. Les conditions de vie dans cette nouvelle « jungle » improvisée sont tellement difficiles que les centaines d’Afghans, de Soudanais ou de Somaliens qui s’y trouvaient ont accepté sans discuter la proposition d’être transférées dans des structures provisoires en région parisienne, généralement des gymnases.