« J’aime lire »

C’était le titre ambitieux d’un manuel d’apprentissage de la lecture des années 70, qui voulait peut-être faire oublier que lire est une activité (presque aussi vieille que l’humanité) qui, pour être maîtrisée, mobilise beaucoup de compétences et de capacités dont la logique, la mémoire, l’analyse des données, la capacité de synthèse, l’appropriation d’un code, et la recherche de sens… lire, c’est s’approprier les mots, élucider leur fonctionnement, leurs propriétés, se laisser porter par eux.

Le monde est fou, fou, fou

Il aura suffi d’une promotion sur une célèbre marque de pâte à tartiner dont je tairai le nom pour ne pas faire de publicité au Nutella, pour que les consommateurs, appâtés par le distributeur Intermarché, se ruent sur les fameux pots au point d’en venir aux mains pour se disputer un produit emblématique de la malbouffe. Il faut dire que la réduction était impressionnante : 70 %, soit 1,41 euro le pot de 950 grammes, au lieu des presque 5 euros le kilo en temps normal.

Racket

Toutes mes excuses pour cet anglicisme, mais le mot québécois de « taxage », même s’il est évocateur, n’est pas d’un usage courant, et ne reflète donc pas à mes yeux la réalité d’un phénomène de société de plus en plus répandu en France. Selon le dictionnaire, il s’agit d’un vol avec violence, une extorsion de fonds ou d’objets, obtenus par la force physique, la menace ou le chantage. Une pratique détestable, donc, lorsqu‘elle est exercée par des individus animés de mauvaises intentions dans le but de s’enrichir, et qui ne l’est pas moins lorsque l’auteur se trouve en être l’état.

C’est cela, oui !

Il y a des jours où la rédaction des chaînes de télévision doit ressembler au siège de SOS amitié un soir de Noël quand Thierry Lhermitte se demande si le téléphone n’aurait pas été malencontreusement décroché, tant la soirée s’annonce d’un vide désespérant et qu’il prend à témoin Anémone en lui lançant : « c’est quand même très calme, Thérèse » tandis qu’elle lui répond « tant mieux, Pierre ! » C’est en tout cas l’impression que cela donne à l’antenne quand le journal télévisé se traîne et s’étiole, réduit à l’information météo du jour : la crue.