Rien de neuf à l’ombre ?

S’il y a peu de nouveauté sous le soleil, il y en a encore moins dans les prisons françaises, si ce n’est la présence de détenus d’un nouveau type, ceux qui ont été arrêtés pour des faits de terrorisme, et ceux qui, venant du banditisme de droit commun, se sont convertis ou radicalisés au contact des premiers. Cette difficulté supplémentaire est venue se greffer sur une situation déjà explosive de fait, due à une surpopulation pénale endémique.

Attendu que…

Édouard Philippe a donc annoncé la décision d’abandonner le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes à l’issue du conseil des ministres de mercredi dernier. Une décision prise à l’évidence au plus haut sommet de l’état bien avant son officialisation, soigneusement mise en scène pour sauvegarder les apparences d’un simulacre de démocratie. Le Premier ministre a en effet consulté à tour de bras, allant jusqu’à se déplacer dans la mairie de la commune, d’où il pouvait en effet jouir d’un point de vue imprenable sur un village en tous points semblable à des milliers d’autres, pour « se rendre compte par lui-même de la réalité du terrain ».

Et surtout la santé !

Le président de la plus grande puissance mondiale est en bonne santé. Nous devrions être rassurés, et cependant, bizarrement, cette nouvelle n’a fait que confirmer mes doutes sur l’équilibre de Donald Trump. À la limite, le seul fait que la question se pose de façon si sérieuse que le président des États-Unis ait éprouvé le besoin de se prêter à cet examen et qu’il ait tenu à en faire connaître les résultats aussi largement, suffit à démontrer la suspicion que son attitude et ses décisions a pu faire naître dans l’opinion américaine aussi bien que mondiale.

Chassez le naturiste

Il revient au bungalow ! Oui, je sais, cet à peu près aurait mérité de figurer en bonne place dans une chronique qui paraissait régulièrement dans le journal Ouest France il y a déjà quelques lustres sous le titre : « plus c’est mauvais, plus c’est bon ». C’est pourtant ce qui m’est revenu spontanément en mémoire en entendant Éric Woerth sur France Inter, me rappeler opportunément que tout n’était pas mieux avant. Le paysage politique de la droite dite « classique » est tellement dévasté que les journalistes en sont réduits à faire régulièrement appel à cet ancien ministre de Fillon et Sarkozy.