La lézarde

Il aura fallu que la télévision montre la largeur de la lézarde dans le mur de son appartement, dans laquelle on pouvait presque introduire la main, pour que cette locataire puisse enfin être relogée, malgré les assurances d’une société spécialisée affirmant qu’il n’y avait pas de risque immédiat d’effondrement de l’immeuble, comme celui qui a coûté la vie à 8 personnes à Marseille dernièrement. Soit dit en passant, l’attitude de Monsieur Gaudin, maire de la cité phocéenne, est proprement stupéfiante, puisqu’il a observé un mois entier de silence avant de demander à son conseil municipal d’en faire autant pendant une minute au début de sa dernière séance.

Une notoriété mondiale

De qui s’agit-il ? Le pape, qui a délivré son message de paix et d’amour traditionnel dans sa bénédiction à la ville et au monde le jour de Noël, enfin, cette année il a plutôt engueulé ses paroissiens, coupables de voracité et de consumérisme ? vous n’y êtes pas du tout. Ah ! je sais ! Kylian M’Bappé, qui, à tout juste 20 ans, a déjà presque tout gagné sur la planète football ! Bien essayé, mais non. Carlos Ghosn, qui croupit dans une geôle japonaise, alors qu’il était le patron le mieux payé du pays, vérifiant à ses dépens que la roche Tarpéienne continue à côtoyer le Capitole ?

Entre Noël et Ramadan

C’était le titre d’un album déjà ancien (2003) d’un groupe musical dont le nom est à lui seul un acte de foi, Au P’tit bonheur, qui s’était fait connaitre du public grâce à une chanson qui aurait pu servir de programme à bien des partis politiques : « j’veux du soleil ». Comme le nom du leader du groupe l’indique, Jamel Laroussi, Au P’tit bonheur était le produit d’un métissage musical autant que culturel, et exprimait le désir de dépasser les clivages, notamment religieux.

Des chiffres et des mots

Vous avez remarqué, depuis le début de la contestation des gilets jaunes, il n’y a pas eu la polémique habituelle sur les chiffres de la mobilisation. En général, la participation estimée par les autorités et celle avancée par les organisateurs, après avoir varié du simple au double dans les années 70, différaient d’un facteur multiplicateur par 5 ces dernières années. Au point qu’un collectif « indépendant » s’était créé à l’initiative de journalistes pour un comptage supposé objectif dans l’espoir de mettre tout le monde d’accord. En pure perte, naturellement.