Il fait beau, là-haut ?

Vous avez peut-être entendu cette question adressée à une personne très grande de la part d’un individu de taille moyenne comme vous et moi. Une manière de prendre sa revanche sur une situation manifestement déséquilibrée en se payant la tête de quelqu’un qui vit dans une sphère à laquelle on n’a pas accès, dans les nuages. C’est apparemment le cas de Chantal Jouanno, ancienne ministre, et présidente de la Commission nationale du débat public, dont le salaire fait polémique depuis qu’il a été rendu public.

La violence des autres

Tout le monde condamne la violence… du camp opposé. Sur l’air du « tu me fais mal, c’est de ta faute », chacun rejette la responsabilité des violences sur l’autre. Lorsque la violence est exercée par le camp des institutions, elle change de nom. Les gendarmes et les CRS, quand ils reçoivent l’ordre de disperser les manifestants, préviennent les gens qu’ils vont désormais « faire usage de la force ». Les historiens du mouvement ouvrier ont régulièrement parlé de « violence institutionnelle » pour décrire le comportement de l’état qui amène à des soulèvements populaires.

Bonne année…

Feliz Ano, Frohes neues jahr, Buon anno, happy new year, S novim godom… Je pourrais vous le décliner en plus de 194 langues, ce qui est sûr, c’est que cette coutume, ce rituel, est quasiment universelle et incontournable. Se réjouir de la venue d’une nouvelle année date de plus de 2000 ans avant J.-C. À l’origine, il se fêtait au début du printemps, où la nature manifestait effectivement un renouveau. César changea le calendrier, la date du 1er janvier fut symboliquement choisie, ce mois étant dédié à Janus, Dieu au double visage, l’un tourné vers l’arrière l’autre tourné vers l’avant on en comprend le sens… après des variations sur cette date au cours des années, en 1622 le changement de nouvelle année fut arrêté d’une façon fixe par le pape Grégoire XV.

Simplification

Ce n’est pas pour me vanter, mais j’ai l’impression très nette de faire partie des chouchous du ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, avec qui j’entretiens une relation épistolaire soutenue encore qu’à sens unique. Pas plus tard qu’aujourd’hui, il m’a encore adressé un courrier pour m’expliquer le fonctionnement de la retenue à la source de mes impôts, au cas où je ne l’aurais toujours pas compris. Ce qui m’incite à penser que les choses ne doivent pas être aussi simples qu’elles en ont l’air, puisqu’il faut m’expliquer aussi longtemps et aussi souvent.