La grande escroquerie

Vous savez déjà le mal que je pense des non-annonces du président, prises dans leur ensemble. Il y a un point qui me parait résumer assez bien toute l’ambiguïté de la politique néo-libérale prônée par le chef de l’état, c’est le sujet des retraites. Sur le papier, la grande réforme à l’étude sous la houlette de Jean-Paul Delevoye est destinée à instaurer une justice sociale proche de la perfection. La retraite dite « par points », en supprimant les régimes spéciaux, permettrait de calculer des droits identiques pour tout le monde, chaque euro cotisé donnant droit au même nombre de points.

Le désillusionniste

Je parie que vous savez de qui je veux parler, sans qu’il me soit nécessaire de le nommer, pas plus que Georges Moustaki pour la révolution permanente. Je ne suis pas l’auteur du néologisme qui me sert de titre, et je l’emprunte à Maurane qui le chantait il y a plus de 20 ans. Ce désillusioniste, on s’attendait à ce qu’il sorte un nouveau lapin de son chapeau, mais il semble que le sac à malices soit épuisé. Il y a presque un an, je le comparais à cet homme qui promettait un cigare et une surprise, et la surprise c’était qu’il n’y avait pas de cigare.

Outrage

Ce n’est pas celui que nous impose l’âge et de façon irréparable dont je vous entretiendrai aujourd’hui, bien qu’il se fasse sentir inexorablement, mais du chef d’accusation qui a été dressé à l’encontre du journaliste indépendant Gaspard Glanz. Son crime ? avoir levé un doigt en direction des CRS qui l‘avaient bousculé alors qu’il voulait se plaindre d’avoir été visé par une grenade de désencerclement. Cela s’appelle « outrage à agent dépositaire de l’autorité publique », et peu importe que ladite autorité publique ait commis ou non des violences ou des provocations préalablement.

Du passé faisons table rase

Qu’est-ce que j’apprends ? Nathalie Loiseau, tête de liste de la République en marche pour les élections européennes, aurait été enrôlée à l’insu de son plein gré dans une liste d’extrême droite pour un scrutin étudiant ? Déjà, être candidate sans connaître le début du quart du programme qu’elle aurait été supposée mettre en œuvre fait preuve d’une précocité remarquable. On se demande si elle s’est engagée auprès d’Emmanuel Macron avec autant de lucidité, ou si, comme à cette époque, elle s’est contentée de suivre une personne de connaissance sans plus de forme de procès et d’information.