La pédagogie du rond-point

Ah ! la pédagogie… nos dirigeants n’ont que ce mot à la bouche, excepté le seul ministre qui en est officiellement chargé, celui de l’éducation, qui préfère se consacrer aux évaluations et aux dictées. Si l’on en croit les puissants qui nous gouvernent, si nous ne sommes pas d’accord avec leur politique, c’est parce que nous n’avons rien compris, et il suffirait de nous l’expliquer plus et mieux, comme s’attache à le faire le premier de la classe dans de pseudo-débats verrouillés à l’avance.

« Sans famille »

Presque 150 ans après qu’Hector Malo ait fait pleurer dans les chaumières sur le sort de Rémi, enfant abandonné, vendu puis exploité, il devrait nous rester des larmes pour « enfants placés : les sacrifiés de la république » dont le documentaire de FR3 du 16 janvier nous révèle de graves dérives : éducateurs maltraitants, enfants en détresse… que je vous invite à regarder en replay s’il vous a échappé, en suivant le lien en bas de page ! Scènes et révélations insupportables qui ont conduit le président à nommer un secrétaire d’État à la protection de l’enfance, sous influence de Madame Macron.

Le cheval vénézuélien

C’est une affaire entendue. Le président officiel du Venezuela est un dictateur, et de la pire espèce. Si le nom de Maduro signifie « mûr » en espagnol, comme on le dirait d’un fruit prêt à consommer, dans les faits il serait plutôt pourri, car corrompu. On le soupçonne fortement d’avoir tripatouillé les élections présidentielles, qu’il aurait remportées d’une courte tête, pour rester dans la comparaison hippique. Bien qu’ayant perdu nettement les législatives de 2015, Nicolas Maduro s’est maintenu au pouvoir grâce au soutien de l’armée et a tenté de modifier la constitution à son avantage.

À la soupe !

Dépêchez-vous, il n’y en aura pas pour tout le monde ! les émissions politiques autour de la crise des gilets jaunes et du « grand débat national » croissent et se multiplient à la télévision. Les représentants du pouvoir se bousculent pour y participer, avec la complicité des animateurs et des journalistes qui ont trouvé un nouvel os à ronger. Comme souvent, tout a commencé avec les chaînes d’information continue, qui sont bien obligées de trouver des séquences à diffuser pour occuper l’antenne. Depuis CNN et la première guerre du Golfe, le rêve de ces chaînes, c’est de pouvoir alimenter ce Moloch 24 heures sur 24.