Le charme discret de la bourgeoisie

Si Luis Buñuel ou Claude Chabrol avaient pu assister à la réunion des riverains du Bois de Boulogne et heureux habitants, pardon, résidents, du très huppé 16e arrondissement de Paris, nul doute qu’ils auraient pris des notes pour émailler un prochain film sur leur cible favorite, la petite bourgeoisie, de citations prises sur le vif. La rencontre avait lieu dans un amphi de la fac Dauphine et elle opposait la secrétaire générale de la préfecture d’île de France, venue présenter le projet de construction d’une cité d’accueil provisoire, aux habitants déchainés rameutés par le maire d’arrondissement Les républicains, Claude Goasguen.

7 ans de réflexion

On ne pourra pas accuser le cardinal Barbarin d’avoir pris sa décision à la légère. Déjà mis en cause dans deux affaires de pédophilie concernant des prêtres de son diocèse qu’il aurait négligé de sanctionner, le prélat s’est décidé à demander au père Billioud de « suspendre son mandat jusqu’à ce que justice se fasse ». Il avait été alerté par la victime d’attouchements en 2009, et lui avait laissé entendre que le curé ne serait plus en contact avec des enfants. C’est chose faite, mais il n’est pas exclu que le père Billioud ait commis d’autres agressions pendant cette période.

Tempêtes dans des bénitiers

Après les querelles dignes de Clochemerle pour décider des villes qui auront le privilège d’accueillir les institutions des grandes régions, place aux controverses pour baptiser ces nouvelles entités. Une occasion de se déchirer à belles dents entre les partisans d’un statu quo, du moment que c’est leur dénomination qui prévaut, les tenants d’acronymes plus ou moins abscons à la manière de la région PACA, ou encore les supporters de noms tirés de nulle part, plus exotiques les uns que les autres. Et ce sont les gens du Nord qui s’y sont collés les premiers.

35 663

C’est le nombre de candidats inscrits à la session 2016 du concours de gardien de la paix. Une session exceptionnelle de « rattrapage » qui s’ajoute à la session annuelle normale de septembre destinée à compenser les départs en retraite. En l’occurrence, ce recrutement fait suite à l’engagement pris après les attentats du 13 novembre d’augmenter les effectifs de police de 5 000 personnes en 2 ans. Ces 35 663 candidats se disputeront les 2731 places ouvertes cette année et témoignent d’un réel regain d’intérêt pour une profession qui n’avait pas spécialement bonne presse ces derniers temps.