Génération spontanée

On a beaucoup glosé sur la génération X, née entre 1966 et 1976, qui succédait à celle des baby-boomers, ceux qui avaient fait Mai 68 avant de rentrer dans le rang en remplaçant les mandarins qu’ils avaient contribué à déboulonner. Puis sont venues les générations Y et Z, avec une tendance à l’individualisme malgré une vie sociale virtuelle de plus en plus développée, parfois au détriment de la vie réelle. Avec de temps en temps des poussées de fièvre comme en 2006 quand Dominique de Villepin voulait imposer un contrat première embauche au rabais, ou en 1994 contre le projet de SMIC jeunes voulu par Édouard Balladur, ou encore plus ancien, le projet de loi Devaquet destiné à instaurer une sélection à l’entrée en université.

C’est grave, docteur ?

Les révélations tonitruantes sur les personnalités impliquées dans l’énorme scandale de dissimulation fiscale des Panama papers ont totalement éclipsé le sujet dont j’avais prévu de vous entretenir hier. Le lièvre a été débusqué par le Sunday Times qui a piégé en caméra cachée un médecin anglais de 38 ans qui se vante d’avoir la clientèle de nombreux sportifs de haut niveau, Anglais ou étrangers, dans des domaines variés tels que le football, le cyclisme ou le tennis. Ces annonces s’ajoutent à celles concernant l’athlétisme notamment dans la fédération russe et celle du Kenya.

Ma cagnotte au Panama

Elle n’est pas blottie au fond des bois. Mes économies personnelles sont trop nettement insuffisantes pour que j’aie recours aux services du cabinet d’avocats Mossak Fonseca, dont on apprend qu’il organisait depuis le Panama l’évasion fiscale de très nombreuses personnalités au travers de sociétés offshore basées dans des paradis fiscaux. Nous n’en sommes qu’au début des révélations dans cette enquête menée par une centaine de journaux dans le monde entier, réunis dans un collectif qui a obtenu la divulgation de plusieurs millions de documents archivés par le cabinet panaméen depuis les années 70.

La fée électricité

Quand une petite tempête m’a privée de ses bienfaits (bloquée dans le noir, mes volets sont électriques, voiture bloquée, portail électrique, pas de chauffage, panique à bord pendant plus de quatre heures), je l’ai maudite. J’ai pris conscience qu’on était son esclave dans notre vie moderne suspendue à cette ressource que l’on a fini par penser naturelle comme l’eau courante. Pourtant, si l’on y réfléchit, on ne profite vraiment de ses dons que depuis le milieu du XIXe siècle.