Trognon

J’ai entendu récemment que les fruits et légumes avaient baissé cet été, et je vous avoue que j’ai eu un peu de mal à y croire. Pourtant je fais les courses chaque semaine, et même si je ne sors pas la calculette avant d’acheter le moindre radis, je me fie globalement au chiffre qui sort au bas du ticket et je n’ai pas noté une diminution sensible du montant de l’addition. J’aurais même tendance à penser que les baisses saisonnières sont plus limitées qu’autrefois et qu’il n’y a plus de produits frais bon marché, y compris la « vulgaire » pomme de terre.

Sacrifice… ou contrainte ?

L’intervention un peu inattendue de François Hollande lors du festival d’Angoulême donnant conseil à son successeur : « Il faut éviter de demander des sacrifices aux Français qui ne sont pas utiles » m’a ouvert des questionnements sur cette notion de sacrifice qui s’emploie au sens réfléchi « se sacrifier » et au sens direct « sacrifier ».

Cochon qui s’en dédit

Décidément, le cochon a le vent en poupe dans l’actualité. Il y a près de chez moi une petite commune de l’estuaire de la Loire qui organise tous les ans une fête campagnarde sur le site de son port d’échouage, témoin de sa splendeur passée. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir récemment une affichette annonçant la fête du port, dans laquelle on a remplacé le « T » par un « C » dans une graphie différente pour bien souligner le jeu de mots. Je suppose qu’il y sera vendu force charcutailles.

Prenez-en de la graine

Le regretté Frédéric Dard aimait bien émailler la série parodique des San Antonio de citations fabriquées sur mesure, dont celle-ci : « prenez-en de la graine » qu’il attribuait à Louise de Vilmorin. Ça m’aurait amusé d’être une petite souris et d’entendre ce que le président Macron a bien pu dire à ses troupes de ministres et de secrétaires d’État au cours du séminaire qui vient de se dérouler pour marquer la rentrée du gouvernement. Le court extrait diffusé à la télévision où le président fustige les Cassandre porteuses de mauvaises nouvelles, quand elles ne les fabriquent pas, m’a laissé sur ma faim.