Charité bien ordonnée

La guerre scolaire n’aura pas lieu. Ou plus exactement, elle a déjà été livrée, et perdue en 1984, lorsque le ministre de l’époque, qui présentait la loi portant son nom, Alain Savary, a tenté de faire adopter la création d’un grand service public unifié et laïque, et a dû y renoncer devant les manifestations massives organisées par la droite pour soutenir l’enseignement qualifié de « libre ». Cette disposition faisait pourtant partie des 110 propositions énoncées par le candidat François Mitterrand, qui aurait pu considérer, selon la logique de son lointain successeur actuellement au pouvoir, qu’il avait mandat pour l’imposer. Le président Mitterrand avait estimé à l’époque que la paix sociale valait bien une messe.

Inqualifiable

« Sitôt qu’on est plus de quatre, on est une bande de cons », chantait Georges Brassens en 1966. Il ne croyait sans doute pas lui-même si bien dire, car le mur du con a été franchi bien des fois depuis qu’il nous a quittés. Même un poète aussi inspiré que tonton Georges n’aurait pas pu imaginer ce qui s’est produit samedi soir dans le stade François Coty au cours du match opposant le club local, l’AC Ajaccio, aux visiteurs du soir, l’Olympique de Marseille. De soi-disant supporters corses s’en sont pris à un enfant de 8 ans, qui plus est atteint d’un cancer du cerveau, au seul prétexte qu’il portait un maillot de l’équipe adverse, et l’ont molesté et traumatisé gratuitement, par pure bêtise.

Apartés artistiques 2

À 1 000 km de distance géographique, et 36 000 ans plus tôt, après Rome et ses trésors artistiques de l’époque romaine à la Renaissance, un autre choc m’attendait, dans la grotte Chauvet, réplique de la grotte de Pont d’Arc, considérée comme le premier chef-d’œuvre connu de l’humanité, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Anatomie d’une chute

Je ne fais pas partie des privilégiés qui ont pu voir le film de Justine Triet qui a décroché la palme d’or au Festival de Cannes 2023 et je ne peux donc pas vous donner mes impressions en avant-première, pour ce qu’elles valent, c’est-à-dire très peu, en regard de la notoriété automatique acquise par un long métrage quand il reçoit la récompense suprême, un peu comme un prix Goncourt pour la littérature. Je me contenterai de le voir en salle, comme tout un chacun, lorsqu’il sortira cet été. C’est donc d’une autre chute dont il va être question ici, celle du président des États-Unis le 1er juin dernier.