Les tortues et les lions

Comme tout nouveau ministre de l’éducation qui se respecte, Gabriel Attal rêve de laisser une trace dans l’histoire en associant son nom à une grande réforme. Traditionnellement, c’est la formule du baccalauréat qui est le plus souvent le terrain de jeu des apprentis pédagos. Les errements successifs sur le calendrier scolaire des dernières années ont semble-t-il convaincu le ministre de revenir au statu quo précédent en essayant de sauver le dernier trimestre des autres lycéens et collégiens, avec un mois de juin rendu aux élèves pour une année scolaire à peu près opérationnelle. Il fallait donc trouver autre chose, et rapidement.

Bon anniversaire la Constitution !

Cela fait 65 ans depuis le 4 octobre 1958 que le texte fondateur de la 5e République française a été promulgué, après avoir été approuvé par référendum par une large majorité de Français, et il a survécu jusqu’à nos jours, moyennant une série de révisions qui l’ont profondément modifié. L’objectif principal de la Constitution rédigée notamment par Michel Debré était de mettre fin à l’instabilité chronique du régime parlementaire. 24 gouvernements différends en 2 ans s’étaient succédé sous la 4e, qualifiée de république des partis par le général de Gaulle, qui revenait au pouvoir après sa « traversée du désert ».

Taisez-vous, Elkabbach !

On sait que Georges Marchais n’a jamais prononcé cette phrase. Elle se trouve dans un sketch de l’imitateur Thierry Le Luron, mais, comme souvent avec l’humour, elle contient une part de vérité, au-delà de la fiction. L’ancien secrétaire du Parti communiste français aurait pu utiliser ces mots pour tenter de faire taire le journaliste, tant celui-ci se montrait fréquemment comme un contradicteur, voire un propagandiste, nettement orienté à droite, pour tenter de mettre ses interlocuteurs en difficulté. Le journaliste, qui vient de mourir à 86 ans, avait lui-même validé cette apostrophe en l’utilisant comme titre d’un de ses ouvrages en 1992.

À qui le tour ?

Vous avez peut-être vu ou revu ce spot publicitaire dans lequel c’est le médecin qui s’écroule dans sa salle d’attente en venant chercher le patient suivant, victime apparemment d’une crise cardiaque. Il sera tiré d’affaire grâce à une jeune fille qui a appris « les gestes qui sauvent » et lui a pratiqué un massage cardiaque. La campagne est financée par un groupe bien connu, dont le symbole est une robe à pois portée par des jeunes filles toutes prénommées Cerise. Ce qui a retenu mon attention, c’est le risque de surmenage, bien réel, des médecins généralistes, soumis à une demande exponentielle à laquelle ils tentent de répondre.