Victimes collatérales

Cette expression remonte, si ma mémoire est bonne, à la première guerre du Golfe, en 1990 et 1991. À la suite de l’invasion du Koweït par l’Irak de Saddam Hussein, une coalition de 35 pays, dirigée par les États-Unis de Georges Bush père, sera engagée militairement pour s’opposer à l’annexion du pays, sur un mandat délivré par les Nations unies. À la télévision, les images fournies par les alliés montrent une guerre aseptisée qui se déroule essentiellement dans les airs. On ne perçoit pas véritablement les combats, pas plus qu’on ne voit les soldats des différentes armées se faire tuer ou blesser. Et donc, de façon désincarnée, on évoque le sort des civils, pris malgré eux dans un engrenage de danger extrême, ceux que l’on appellera des « victimes collatérales ».

Relativisme interdit

En choisissant comme sujet de cette chronique le dernier développement du conflit israélo-palestinien, j’ai conscience de m’aventurer en terrain miné. Les derniers évènements sont cependant d’une telle gravité qu’il m’est  impossible de ne pas les évoquer. Mon silence serait interprété comme une forme de soutien à l’initiative du Hamas, qui a déclenché samedi dernier une série de raids visant l’État d’Israël. Le simple fait de ne pas commencer par une condamnation sans appel des actions palestiniennes, ou l’évocation d’une politique incarnée par Benyamin Netanyahou qui pourrait expliquer cette escalade, suffirait à me faire taxer de complaisance avec les méthodes terroristes du mouvement basé dans la bande de Gaza.

De l’artisan à l’artiste…

Il y a un moment, où après s’être laissé enchanter, surprendre par le spectacle des tapisseries, vient l’envie de savoir comment de tels chefs-d’œuvre sont arrivés jusqu’à nous.

Depuis le XVe siècle, où un procédé de tissage lancé par des artisans d’Aubusson utilisant la laine de mouton produite sur place, en passant par Henri IV qui organise à Paris des manufactures de tapisserie, regroupées par Colbert en 1670 aux Gobelins, la technique ancestrale est restée la même.

Wauquiez l’équilibriste

Laurent Wauquiez vise toujours l’Élysée en 2027, bien qu’il porte souvent une barbe mal taillée qui pourrait faire croire qu’il n’y pense pas toujours, et qu’il évite donc parfois de se raser. Depuis quelques années, le président de la région Auvergne–Rhône-Alpes a cherché à se faire oublier après des propos polémiques destinés à rester secrets en 2018 tenus devant les étudiants d’une école de commerce, l’EM de Lyon, selon lesquels les politiques, lui compris, pratiquaient le « bullshit », le mensonge généralisé, s’il pouvait rester impuni. Malheureusement pour lui, un enregistrement accablant a circulé publiquement, rendant impossible toute contestation ultérieure.