Il revient et il n’est pas content

Qui donc ? Le shérif américain bien sûr ! il ne vous aura pas échappé que je ne suis pas candidat à l’élection présidentielle et que je ne suis pas tenu, par voie de conséquence, à donner un avis sur la question de la frappe américaine en Syrie de façon binaire, pour ou contre. Tout au contraire, j’ai le droit, et je m’en fais un devoir de réagir de façon plus nuancée, sans être taxé instantanément de collusion avec les uns ou les autres, protagonistes de cette question épineuse.

Les faits, rien que les faits.

Il est d’usage de séparer les faits du commentaire, c’est même le B a ba du journalisme. C’est pourtant beaucoup plus simple à dire qu’à faire. J’en prendrai aujourd’hui deux exemples tirés de notre actualité nationale. Je m’efforce de me tenir informé « en temps réel », comme on dit aujourd’hui et j’ai pu entendre et lire au long de la journée d’hier les informations qui filtraient de la réunion du conseil d’administration d’EDF qui devait examiner les conditions de la fermeture de la centrale de Fessenheim en application de la loi sur la transition énergétique.

Liberté conditionnelle

Attention ! il est interdit de dire ce que l’on pense des affaires de François Fillon, sous peine de poursuites. C’est l’un des enseignements du débat présidentiel à onze qui s’est tenu mardi soir jusqu’à pas d’heure. François Fillon a tenté de couvrir la voix de Philippe Poutou qui rappelait sa mise en examen pour des soupçons d’emplois fictifs et lui a promis des poursuites judiciaires. Nous verrons bien s’il donne suite à ses menaces, mais une chose est claire : il est permis de dire que Fillon « aurait » employé fictivement sa femme et ses enfants, il est diffamatoire de dire qu’il l’a fait. Nuances !

Silences radio

Contrairement à certaines apparences, François Hollande est toujours le président en exercice jusqu’à la fin de son mandat et la prise de fonction de son successeur, à l’issue des élections présidentielles. Nous n’avons cependant pas entendu le son de sa voix concernant la situation en Guyane, qui est pourtant un département français et devrait à ce titre bénéficier de la même attention que n’importe quelle région métropolitaine. Que l’on se rassure, François Hollande n’est pas atteint d’une quelconque extinction de voix, et il ne s’est pas privé de réagir à l’actualité internationale quand la situation l’exigeait.