Mourir à 12 ans

L’énoncé des faits est dramatiquement rapide. Un adolescent de 12 ans est décédé dimanche des suites de blessures occasionnées par une rixe la veille au soir en région parisienne. Apparemment, deux bandes rivales, appartenant aux communes voisines de Seine-Saint-Denis de Bagnolet et des Lilas avaient décidé d’en découdre pour des motifs encore inconnus et se sont affrontées à coups de bâtons et de barres de fer. Une vingtaine d’adolescents de 12 à 16 ans seraient impliqués dans la bagarre et la police a relâché deux jeunes appartenant à la bande de la victime.

Fier comme bar-tabac !

J’avais l’intention avec ce calembour, trouvé chez San Antonio et repris par Coluche, d’entreprendre une réflexion sur ce sentiment, cette émotion. Entendue parfois comme positive, car signifiant une indépendance de caractère, un sentiment de son honneur et de sa dignité, et aussi comme la préservation de son amour-propre, exprimant une satisfaction légitime, on l’entend aussi comme la marque d’un orgueil démesuré et d’une arrogance, marque de sentiment de supériorité, comme aussi bien un sentiment exagéré de sa valeur. Être dit fier comme Artaban (héros imaginaire du XVIIe siècle, arrogant, affichant une fierté imbécile dira Racine) comme un paon ou comme un coq n’est pas à recevoir comme un compliment !

Mauvaise foi

Quand le pape François prend position en faveur du sauvetage des populations contraintes à l’immigration ou qu’il envisage de faire la lumière sur les pratiques de son église vis-à-vis de la pédophilie, on ne peut que l’approuver. Ces avancées démontrent-elles un progressisme et une évolution profonde de la chrétienté, rien n’est moins sûr. Dans son homélie du 10 octobre, consacrée au commandement « tu ne tueras point », il est revenu sur la question de l’avortement et il a franchi un nouveau palier en comparant l’IVG à un meurtre confié à un tueur à gages.

Fusible

Dans les institutions de la 5e république, qui a eu 60 ans cette année, le pouvoir exécutif se partage entre le Président de la République, élu au suffrage universel depuis 1962 et le Premier ministre, nommé par ce dernier, qui conduit la politique de la nation, décidée par lui. De l’entente entre ces deux personnages dépend beaucoup le sort du pays, et la tentation est grande pour le locataire de Matignon de vouloir « traverser la rue » pour devenir vizir à la place du vizir.