Câlinothérapie

J’avoue. C’est ma faute, c’est ma très grande faute. Voilà plus d’une semaine que se sont déroulées les inondations catastrophiques dans l’Aude et je n’ai pas encore trouvé la place dans cette chronique pour glisser un mot de consolation à l’intention de mes concitoyens, durement frappés par les éléments. Notez que j’ai des excuses. Pour commencer, comme le Premier ministre, qui faisait alors fonction de ministre de l’Intérieur par intérim, je n’ai pas voulu déranger. C’est pourquoi je ne me suis pas précipité le jour même, risquant ainsi de désorganiser les premiers secours, déjà bien assez occupés comme ça sans leur rajouter la charge d’une visite nécessairement protocolaire.

La fièvre et le thermomètre

Qui n’a jamais été tenté de faire monter artificiellement le mercure dans la colonne du thermomètre pour se faire « porter pâle » et bénéficier ainsi d’une grasse matinée usurpée en lieu et place d’un contrôle de mathématiques ? Rappelons aux néophytes qui seraient tentés par la supercherie que le simple frottement du réservoir suffit généralement à faire grimper la température des quelques degrés nécessaires et qu’il est déconseillé de soumettre le thermomètre à une flamme au risque de le voir exploser et de devoir récupérer les billes de mercure disséminées dans la chambre, ou bien d’être contraint de justifier une fièvre capable de tuer un cheval.

Lourd privilège

Que celui réservé à la femme, de porter, puis donner, ou refuser la vie. C’est difficile dans le contexte sociomédiatique actuel de ne pas y penser !

Je commencerai par le discours du pape François considérant l’interruption volontaire de grossesse comme « un meurtre confié à un tueur à gages » soit plus de 216 000 meurtriers en France ! Merci à France Inter d’avoir donné la parole à Élisabeth Badinter pour réagir à cette insulte en prenant un peu de la hauteur et en analysant l’évolution de ce droit à l’avortement que les religieux d’une façon presque silencieuse, lente et cachée cherchent à supprimer.

La charge de la preuve

Jusqu’en 1961 où il fut retiré de la vente, le Thalidomide, un anti-nauséeux, a été prescrit comme sédatif aux femmes enceintes, avant que l’on fasse le lien avec les graves malformations congénitales affectant les bébés soumis à ce traitement. On estime entre 10 000 et 20 000, le nombre de ces enfants « thalidomide » comme on les appelait, nés sans bras ou sans jambes. L’ombre de cette tragédie médicale plane toujours et des agences surveillent les cas de malformation pour éviter le retour de crises de cette nature.