Hiver être froid

Vous connaissez cette blague sur le trappeur blanc qui revient de sa corvée de bois pour l’hiver et qui entend le vieil indien déclarer sentencieusement : « hiver être froid ». Confiant dans la sagesse millénaire des aborigènes, il retourne faire une nouvelle coupe et s’attire un : « hiver être très froid » en retour. Et le jeu continue jusqu’à ce qu’il demande au sage sur quoi il base son analyse. Le sachem réplique alors : « quand homme blanc couper beaucoup de bois, hiver être très froid ».

Cherche ministre désespérément

L’exercice est un classique. Après un premier temps plus ou moins long d’exercice du pouvoir, l’exécutif constate un certain essoufflement dans le rythme de l’application du programme sur lequel il a été élu. L’état de grâce fait place à l’examen critique et débouche inexorablement sur une baisse de la popularité dans les sondages d’opinion. Il est alors temps d’annoncer une nouvelle étape dans le déroulement du quinquennat et de renouveler tout ou partie de l’équipe gouvernementale. Le scénario est bien huilé. Le Premier ministre remet sa démission au président, qui le renomme dans la foulée, ou parfois le remplace.

Comme l’alouette au miroir

Le premier tour de l’élection présidentielle au Brésil a porté en tête des suffrages le candidat de l’extrême droite, dont on n’a même pu craindre qu’il n’obtienne la majorité absolue dès dimanche dernier. Pour nous, Européens et Français, un tel résultat est encore incompréhensible. Comment un peuple entier peut-il voter pour un candidat qui se déclare ouvertement sexiste, homophobe, et favorable au port d’armes pour tout le monde ? Nous aurions pourtant tort de penser que nos démocraties sont à l’abri de telles mésaventures.

Une catastrophe peut en cacher une autre

L’Indonésie a été durement touchée par le séisme de magnitude 7.5 qui l’a frappée le 28 septembre dernier et qui a été suivi par un tsunami dévastateur. Le bilan, toujours provisoire, fait état de près de 2000 morts et risque de s’alourdir encore davantage puisque 5 000 personnes sont présumées disparues. Après bien des tergiversations, le gouvernement indonésien avait fini par accepter du bout des lèvres une aide internationale devant l’ampleur de la catastrophe. Diverses organisations non gouvernementales, dont quelques françaises se tenaient prêtes à intervenir pour apporter un soutien et une compétence permettant de sauver des vies.