Les débauchés

On entend souvent ces temps derniers citer la trajectoire de certains ministres qui seraient venus de la gauche, comme si cela excusait en quoi que ce soit leur soutien à un président qui se situe de plus en plus clairement à droite, malgré un positionnement qui se voudrait au centre. Ils sont généralement le produit de ce que l’on a coutume d’appeler un débauchage, bien que l’on ne trouve pas grand-chose de rock and roll dans leur attitude, et encore moins de mœurs débridées. Il faut donc l’entendre au sens métaphorique, mais les mots sont toujours porteurs de sens, qui échappe parfois à ceux qu’il désigne. 

Un ballon d’essai ?

Le ballon chinois présumé espion qui a survolé le territoire américain a été abattu par un avion de chasse sur l’ordre du président des États-Unis, Joe Biden, mettant une fin provisoire à une controverse naissante entre les deux superpuissances. À première vue, les torts sont entièrement à attribuer à la République populaire de Chine, qui aurait voulu espionner les installations stratégiques de son rival. Si c’est le cas, elle s’y serait prise de manière bien maladroite, car même à une altitude élevée, un ballon de la taille de trois autobus passe difficilement inaperçu.

Les autres mondes

Je fais allusion à ces univers que nous proposent les émissions de télé-réalité, qui sévissent sur nos écrans français depuis 2001, mais qui envahissaient déjà depuis 1994 les États-Unis et d’autres pays européens comme la Suède et la Norvège.

Le principe de cet exercice télévisuel, c’est de suivre sous une forme de fiction, souvent sur un mode de série, la vie quotidienne d’anonymes ou de célébrités filmés dans une pseudo réalité. On accroche le téléspectateur en faisant appel à ses émotions, sa curiosité. On aimerait qu’il aille jusqu’à s’identifier aux personnages qui semblent réels, et qui sont, au niveau du casting, complètement fabriqués.

Générosité

Si, comme moi, et beaucoup d’autres, vous êtes amateurs de Gustave Caillebotte, vous aurez appris avec satisfaction que le musée d’Orsay avait réussi à faire l’acquisition d’une de ses toiles les plus connues, « la partie de bateau », considérée comme un trésor national. Cette œuvre, d’une valeur de 43 millions d’euros a été achetée par le musée, où se trouve déjà un autre chef-d’œuvre de l’artiste, « les raboteurs de parquet » alors que son budget annuel n’est que de 3 millions. Soit 40 millions de moins que le seul tableau en question. Comment est-ce possible ? Grâce à la générosité de Bernard Arnaud, qui dirige la fondation LVMH, et qui a fait don de l’œuvre au musée.