Présomptions

La machine médiatique s’est une nouvelle fois emballée depuis que les enquêteurs ont fait le rapprochement entre l’affaire de la disparition de Maëlys, toujours non élucidée, et celle d’un jeune militaire en avril dernier, dont on a identifié le crâne grâce à une expertise de l’ADN. Le principal suspect, dans les deux cas, c’est cet ancien militaire, dont la voiture et le téléphone semblent avoir été repérés sur les lieux du crime. Et c’est à peu près tout, dans la mesure où Nordhal Lelandais nie les faits ou invoque son droit au silence.

Agenda

On connait l’expression « courrier de ministre » pour désigner la masse de questions qui se posent à ces grands commis de l’état, mais il faut y joindre un corollaire au moins aussi épineux à résoudre, celui de l’agenda, de l’emploi du temps. On a vu récemment le casse-tête du retour de Nouméa du Premier ministre pour lequel il a fallu improviser la location d’un coûteux avion privé pour qu’il arrive en temps et en heure pour un conseil de défense. Oui, c’est cher, a « assumé » Édouard Philippe en levant intérieurement un doigt d’honneur aux Français.

Ben mon Collomb !

Est-ce la fonction qui crée l’organe ? Ou faut-il avoir des aptitudes particulières pour assumer la charge de ministre de l’Intérieur ? Toujours est-il que Gérard Collomb, qui avait une image plutôt « pépère » est en train de virer à une brutalité que n’aurait pas désavouée un Nicolas Sarkozy des grands soirs, ou un Charles Pasqua des petits matins enfonçant les portes de l’église Saint-Bernard à coups de hache pour en déloger les sans-papiers. D’où vient cet excès de zèle qui a poussé l’ancien maire de Lyon à pondre une circulaire immédiatement qualifiée de honteuse par les associations humanitaires ?

Un temps précieux

Alors que François Gabart vient de battre le record du tour du monde à la voile en solitaire, avec un temps de 42 jours 16 heures 40 minutes et 35 secondes, soit presque moitié moins que Philéas Fogg en ballon, ce dont j’avoue, je ne me soucie guère plus que d’une guigne, voilà que nous apprenons que le Premier ministre a économisé deux heures sur son voyage de retour depuis la Nouvelle-Calédonie. Il a donc fait encore mieux que notre Johnny national au cours du Paris-Dakar, quand il s’exclamait au bivouac : « dire que si on n’avait pas perdu une heure et quart, on serait là depuis une heure et quart ! »