5 ans plus tard !

Le 29 octobre 2017, mon billet du jour s’intitulait : « négocier ! Comment ça marche » (on peut le relire en se rendant sur la page Diabloguiste et en cherchant [date citée dans le calendrier figurant à gauche]. Tout ça pour remettre en mémoire les principes de base appliqués dans toute négociation.

On comprend facilement que la situation socio-économique actuelle avec les grèves des dépôts et des raffineries de pétrole a suscité chez moi un nouvel intérêt pour ces situations où se rencontrent plusieurs parties qui opposent leur pouvoir.

Rien de nouveau pour la justice

S’il est une chose difficile, sinon impossible, pour la Justice, c’est bien de reconnaitre que, peut-être, éventuellement, elle pourrait avoir rendu un jugement injuste, ou, à tout le moins, avoir commis une erreur, fut-elle de bonne foi. L’exemple le plus fameux en reste probablement l’affaire Seznec, du nom de Guillaume Seznec, reconnu coupable du meurtre de Pierre Quémeneur et condamné en 1924. La famille Seznec demandera à 9 reprises la révision du procès entre 1926 et 2001, sur la foi d’éléments nouveaux, sans jamais être écoutée. La deuxième demande de révision du procès d’Omar Raddad a elle aussi été rejetée, malgré des motifs sérieux de réexamen de sa culpabilité.

Gouverner c’est prévoir

Un des inventeurs présumés de la formule, Émile de Girardin, ajoutait même que ne rien prévoir, c’était courir à sa perte. Et rien n’est plus difficile à prévoir que l’avenir, qu’il soit proche ou plus lointain. Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, en a refait l’amère expérience en prétendant qu’il n’y avait pas de pénurie d’essence quand les files d’attente aux stations-service commençaient déjà à s’allonger dangereusement. Il faut dire que l’ancien ministre de la Santé bénéficiait d’une solide expérience après sa gestion du Covid et l’affirmation, contre toute évidence, que nous ne manquions ni de masques, ni de lits de réanimation, ni de tests, ni de vaccins, ni de personnel, et en tout cas que lui ne manquait pas d’air.

Poutine : le baroud d’horreur ?

Le président russe l’a annoncé lui-même. Il ne pouvait pas laisser sans réponse la destruction partielle de « son pont » reliant directement la Crimée annexée illégalement et la Russie, acheminant une grande partie des forces d’invasion vers le sud de l’Ukraine et en assurant l’intendance. La riposte a donc été de déverser un déluge de bombes et de missiles sur les grandes villes, en prétextant la destruction d’infrastructures militaires, alors que la cible réelle est la population civile et l’opinion intérieure russe. Les uns pour tenter de les terroriser et de briser leur moral, les autres pour les convaincre que le chef est toujours à la manœuvre et qu’il a la situation bien en main.