NDL oui ? NDL non ?

Décidément notre président n’en rate pas une ! Voilà qu’il a annoncé la mise en place d’un référendum local, pour décider de la réalisation ou non de l’aéroport de Notre-Dame des Landes. Une annonce bâclée comme d’habitude, car sans même pouvoir donner l’étendue géographique de la population qui devrait y répondre, laissant à son premier ministre le soin d’en décider, et plus grave encore sans se préoccuper de savoir si le résultat pourrait être validé, étant donné qu’il s’agirait d’un référendum local (ce dernier porte exclusivement sur une question relevant de la compétence de la collectivité qui l’organise) pour un projet « porté par le gouvernement ».

L’égalité réelle

Vous avez peut-être sursauté tout comme moi en découvrant l’intitulé du secrétariat d’État confié à la députée ultramarine de la Réunion, Éricka Bareigts, qui va être chargée de l’égalité réelle. La tentation est forte de se moquer de ces appellations saugrenues qui président parfois à la création de ministères improbables que l’on suppose imaginés de toutes pièces pour caser une personnalité, et l’opposition ne s’en est pas privée. Il y aurait donc une égalité « irréelle », ont ironisé les internautes de la twittosphère. Eh bien, oui. Si la formulation est maladroite, le problème existe bien.

Un vert, ça va…

Je sais, elle n’est pas glorieuse, cette blague, mais je n’ai pas pu m’en empêcher. Il faut dire qu’avec les écologistes, ou ce qui reste de leur parti, on est confronté à une sorte de caricature de la politique, où il semble que les ambitions personnelles prennent le pas sur les orientations générales. Vous me direz qu’il en va de même pour la plupart des partis, mais la densité de leaders rapportée au nombre de militants atteint chez les écologistes des sommets rarement égalés. Europe écologie les verts se voulait la maison commune abritant les différentes sensibilités du mouvement, force est de constater qu’il n’en reste plus guère que les murs.

Préretraite

Après une carrière bien remplie, Laurent Fabius va pouvoir enfin toucher son bâton de maréchal en devenant le 10e président du Conseil constitutionnel. Il a beau n’avoir que 69 ans, on a l’impression de l’avoir toujours vu dans le paysage politique français. Il faut dire qu’il a commencé tôt, devenant même à 38 ans le plus jeune premier ministre de la 5e République. Protégé de Mitterrand, il semblait promis à la magistrature suprême, lui qui possédait à la fois la tête et les jambes, du nom de cette émission populaire de télévision à laquelle il avait participé avec succès en 1970.