Si tu reviens, j’annule tout

Nous voici donc presque au terme du processus de désignation du prochain président de la République, après un marathon qui a paru interminable à beaucoup de Français, ponctué de rebondissements et de surprises comme on n’en avait jamais tant connu. Bon an mal an, les deux finalistes seront départagés dimanche et un nom sortira du chapeau. Mais voici que l’homme d’affaires qui a offert de somptueux costumes à François Fillon pour le compte d’on ne sait quel mandataire qui pensait faire un investissement rentable, Robert Bourgi, vient de mettre les pieds dans la mare en lançant un pavé dans le plat.

Fin de règne

En allumant la radio hier matin, je suis tombé sur cette information que je n’ai pas saisie complètement sur le moment. Vous savez ce que c’est, on prend une phrase en cours et la méprise peut arriver rapidement. J’entendais en effet qu’un personnage non identifié avait indiqué qu’il tiendrait ses engagements en cours, mais qu’il n’en prendrait plus de nouveaux. Un peu obnubilé, je l’avoue, par notre situation politique nationale et l’omniprésence des élections présidentielles, je pensai immédiatement à François Hollande, qui effectivement va bientôt disposer de beaucoup de temps libre, mais n’aura plus de rôle de représentation.

Parlons chiffons

Entendons-nous bien. La profession de chiffonnier est parfaitement respectable, même si elle a tendance à disparaitre. Le temps est loin de mon enfance, où les ramasseurs de chiffons couraient les rues en criant « marchand de pillou », le mot breton pillou désignant les vieux vêtements ou les vieux tissus que l’on pouvait récupérer, généralement pour leur fibre dans le but d’en faire de la pâte à papier. D’autres criaient « peau de lapin, peau ! » ou « crevettes grises de l’Aber Wrac’h », mais ceci est une autre histoire.

Le journaliste, ce pelé, ce galeux

Il est devenu la cible préférée des politiques, coupable de vouloir faire son travail. Certaines scènes médiatiques, quand un personnage public est complètement cerné de micros et de caméras, semblent donner raison à cette réaction devant un excès de présence tel que les professionnels eux-mêmes n’arrivent plus à rendre compte de l’évènement dans de bonnes conditions. Le phénomène n’est pas nouveau, on se souvient de la mise en scène de Sarkozy en Camargue, suivi par une meute de journalistes parqués sur le plateau d’une camionnette, mais il a pris une ampleur inédite jusqu’ici.