Le vote gribouille

Le deuxième tour des législatives a donc délivré son verdict, si l’on excepte au moins un résultat serré et contesté, celui de Manuel Valls qui n’aurait devancé sa concurrente de la France insoumise que d’une poignée de voix, un résultat peu glorieux pour l’ancien premier ministre malgré ses compromissions. Comme au premier tour et même pire, le scrutin n’a pas soulevé l’enthousiasme, d’autant plus que les jeux étaient apparemment faits. On ne peut pas parler d’adhésion populaire avec à peine un quart des inscrits ralliés au nouveau président.

Glissements de sens…

Et de société ! À cause d’une vieille chanson venue du fond de ma mémoire, chantée par Dario Moreno en 1959 : « je suis le vagabond, le marchand de bonheur… je donne à bon marché de quoi rire de tout », j’ai réalisé que le temps nous avait transportés dans un monde loin de ce romantisme naïf, où les vagabonds avaient « le ciel et la mer, le printemps et l’été pour chanter ».

Malaise

Surprise, avant-hier, en ouvrant mon journal électronique (les actualités sur internet pour ne rien vous cacher) de lire et de voir ce qui était présenté comme une agression sur la personne de Nathalie Kosciusko-Morizet, un article illustré par un cliché représentant la femme politique à terre, dans une position de vulnérabilité extrême. Pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas suivi, je les rassure tout de suite, NKM va bien et elle est sortie de l’hôpital Cochin où elle était en observation. Le poids des mots, le choc des photos, vous connaissez la formule, on pouvait craindre le pire.

Hello Dolly !

Je ne veux pas parler ici de la célèbre comédie musicale américaine créée à Broadway puis portée à l’écran en 1969 pour la plus grande gloire de Barbara Streisand, mais de la brebis du même nom, dont la naissance a eu lieu en 1996 par le clonage de cellules indifférenciées autres qu’un ovule et un spermatozoïde. Cette expérience scientifique a alimenté de nombreux fantasmes dans lesquels il paraissait possible de créer un nombre infini d’individus tous semblables. Le public imagine à l’époque la capacité de multiplier les Einstein ou les Mozart, mais craint la multiplication des Hitler.