Breizh Da Garan

Si j’avais pu, j’aurais voulu naître en Bretagne, à Brest, Quimper, Concarneau ou ailleurs… j’aurais toujours gardé sur moi l’odeur des ajoncs couvrant les landes, où j’aurais couru enfant. J’aurais appris à aimer le vent, celui de la Pointe du Raz, ou de la presqu’île de Crozon. J’aurais su pêcher les étrilles, les bigorneaux, les huîtres, les moules et les berniques, crabes et araignées auraient été mon ordinaire. J’aurais cuisiné, sans les rater, le Kig ha farz, le Kouign amann et le far aux pruneaux et peut-être aussi la bouillie d’avoine ! Je n’aurais pas trouvé étrange le goût du beurre salé. C’est peut-être moi qui l’aurais mélangé aux caramels ? Et je ne dis rien des crêpes et galettes que j’aurais consommées sans modération faisant fi de ma ligne.

Personnalisation

J’ai reçu hier, comme vous sans doute, le matériel électoral pour le scrutin législatif des 11 et 18 juin prochains, une occasion de faire le point localement sur des élections dont on parle assez peu, finalement. Comme je ne fais pas les marchés, je n’ai pas eu l’occasion de croiser les candidats, et seuls deux d’entre eux ont pris la peine, et dépensé les sous, pour me faire parvenir leur littérature avant cet envoi prévu par la loi. Dans cette circonscription détenue jusqu’ici par la droite, treize candidats briguent la succession du député sortant qui ne se représente pas.

Nouvelle cuisine

C’est la promesse du nouveau président. Les Français veulent du changement, ils vont en avoir. Comme il est dit dans « Le guépard », il faut tout changer pour que rien ne change. À cet égard, le récent épisode de l’annonce d’un décret du nouveau ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, est exemplaire. Parmi les mesures prévues, le retour possible à la semaine de 4 jours pour les communes qui le désirent. Bonne ou mauvaise réforme, la refonte de la semaine de travail mise en place laborieusement depuis 2013 devient facultative.

Comme un boomerang

Les sujets de sa gracieuse majesté (je sais, mais c’est l’expression consacrée) sont appelés aux urnes ce jeudi afin de renouveler les 650 députés de la chambre dite basse, celle des Communes, par opposition à la chambre haute, celle des Lords. Ces élections ont été voulues par Theresa May afin de conforter et de renforcer sa majorité dans le but de négocier les conditions de sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne en position de force. Alors qu’une large victoire semblait promise aux conservateurs, les récents attentats terroristes et la campagne électorale paraissent avoir changé la donne.