À pleurer de rire, vraiment ?

Vous connaissiez peut-être ces deux gamins de banlieue propulsés au rang d’arbitres des élégances sous le pseudonyme des « kids » du Bondy blog, découverts notamment par Pascale Clark sur France Inter. À 25 ans à peine, Mehdi et Badrou avaient droit à leur chronique régulière pour témoigner de leur vision du monde. Personnellement, je n’ai jamais pu me faire au ton pseudo-poétique dont ils habillaient leurs propos généralement gentillets et consensuels. Leurs dialogues me hérissaient le poil, et je continue à trouver très surfaite la réputation accordée à quiconque sait écrire en habitant un quartier difficile.

L’exception française

Le parlement européen a adopté le traité de libre-échange avec le Canada de Justin Trudeau, connu sous le nom de CETA, à une large majorité grâce à l’alliance des libéraux et des sociaux-démocrates, favorables au projet. Cependant, les eurodéputés français s’y sont opposés puisque seuls 16 sur 74 ont voté en faveur du texte. On se souvient que la Wallonie a longtemps bloqué le projet de traité avant de se satisfaire de quelques aménagements et de donner son feu vert. Le traité devra encore être ratifié par les 38 parlements nationaux et régionaux avant d’être complètement mis en œuvre.

Berbères mais pas barbares…

Deuxième visite à Marrakech, j’ai pourtant eu l’impression de faire un autre voyage, car j’ai été autant sensible aux trésors architecturaux qu’aux rencontres humaines.

Chauffeurs de taxi, serveurs de restaurant, vendeurs du souk, guides, gardiens de musée, artisans… les échanges ont été directs, authentiques. Tous ont revendiqué avec fierté leur culture berbère dont je ne connaissais pas grand-chose. Après un de mes lapsus, l’un d’entre eux m’a dit : « Berbères, pas barbares » et pourtant !

L’Amérique d’abord !

Allez, octroyons-nous une petite récré dans une semaine un peu déprimante sur les affaires domestiques. C’est le moment de ressortir la bonne vieille formule attribuée à Talleyrand : « quand je me considère, je me désole, quand je me compare, je me console ». L’Amérique selon Trump peut, au choix, nous faire froid dans le dos, ou nous inspirer un abîme de réflexion sur le fonctionnement d’une démocratie. On ne sait plus trop par quel bout commencer, tant le nouveau président s’applique à dépasser le mur du çon, comme dirait la comtesse.