Cherche panneau 80, désespérément

Depuis que le gouvernement a décidé d’abaisser la vitesse autorisée sur les routes secondaires à deux voies non séparées par un terreplein central de 90 à 80 km/h à compter du 1er juillet, je guette les panneaux rappelant la vitesse maximale autorisée sur les petites routes qui font mon quotidien d’automobiliste, sans jamais en avoir aperçu la queue d’un seul. Sur mon parcours habituel, fait de très petites routes, seul un kilomètre était autorisé à 90 km/h, le reste étant limité à 70 et un panneau le signalait, à l’entrée comme à la sortie de la zone. Il a été avantageusement remplacé par un panneau « fin de limitation à 70 », dans l’espoir secret, si j’en crois ma parano, de me piéger.

Instructions civiques

La ministre de la Justice, dont dépend l’administration pénitentiaire, a fait mine de s’offusquer de l’évasion spectaculaire de deux détenus de la maison d’arrêt de Colmar, qui sont sortis de leur cellule, « à l’ancienne », en creusant un trou au plafond pour accéder aux toits et descendre tranquillement le long de la gouttière à l’aide d’une corde de fortune confectionnée avec des draps noués, comme dans les films de gangsters. Nicole Belloubet ne le reconnaîtra jamais évidemment, mais l’évasion généralisée semble le seul moyen de faire diminuer la surpopulation endémique qui sévit dans les prisons françaises.

Mea culpa

J’avoue. Je me suis laissé abuser comme tout le monde par des images semblant démontrer qu’Alexandre Benalla se comportait comme un justicier de pacotille, violence réelle en sus, abusant sans droit ni titre du statut de policier, arborant les insignes usurpés d’une fonction à laquelle il n’a jamais appartenu. S’il reste vrai que j’ignore encore totalement les formations et l’expérience professionnelle qui lui ont permis à 26 ans de devenir un grand ponte et un expert en matière de sécurité, au point de supplanter les professionnels dument chargés de protéger le président au cours de ses déplacements privés, je dois reconnaître ses talents en matière de droit et de communication.

Jamais deux sans trois…

Toujours sur la piste des héroïnes de Molière, je n’ai pas suivi la chronologie de la création de ses différentes comédies, désireuse de donner la priorité aux femmes qui me paraissaient exprimer le mieux son « féminisme » avant l’heure.

C’est ainsi qu’après Agnès dans « l’École des Femmes » en 1663, puis Philaminte, Henriette, Bélise et Armande des « Femmes savantes » écrites en 1672, viennent se glisser les héroïnes du « Misanthrope » écrit en 1666, car un peu moins illustratives de la position de Molière par rapport aux femmes, mais n’en restant pas moins importantes pour autant.