Pas comme les autres…

Entre « l’École des Femmes » et « les Femmes Savantes », en 1665 Molière écrit « Dom Juan ».

Ce dernier est le personnage principal de cette comédie, pourtant Molière a fait une place à un portrait de femme qui tranche sur toutes ses autres héroïnes.

En effet, Elvire est le portrait de la seule femme noble abandonnée, trahie par Don Juan qui, à peine marié, la trompe avec tout ce qui porte jupon. Elle représente l’innocence humiliée et bafouée, elle dépasse sa fragilité en se tournant vers la foi dont elle présente une image pure et sincère. Avec notre vocabulaire moderne, on dirait d’elle qu’elle fait preuve de résilience en dépassant sa colère, elle souhaite la rédemption de Don Juan.

Je ne peux pas, j’ai piscine !

Voilà ce qu’Emmanuel Macron aurait pu répondre à la demande de rencontre de Theresa May pour discuter des conditions de sortie du Royaume uni de l’Union européenne. Car, oui, enfin, la fameuse piscine dont la construction a fait couler tellement d’encre est opérationnelle dans le fort de Brégançon. À mon avis, les négociations ont peu de chances de se dérouler au bord de l’eau, et il est peu probable que le président français invite son interlocutrice à faire trempette entre deux entretiens plus ou moins musclés pour faire retomber la pression.

Apagogie

Vous savez que j’aime bien vous faire découvrir des mots nouveaux. C’est le cas pour celui qui sert de titre à ce billet, en tous cas il l’est pour moi, s’il ne l’était pas pour vous. En pratique, on connait mieux l’apagogie sous sa forme moins concise de « raisonnement par l’absurde » qui consiste le plus souvent à démontrer la vérité d’une proposition en réfutant une proposition contraire du fait de son absurdité manifeste. J’en vois qui sont perdus au fond de la classe. Un exemple ne saurait nuire. Si, un exemple nuirait ? Bon, allons-y.

Économies

J’avais été assez surpris que des économistes distingués et non des moindres, appellent de leurs vœux le retour d’une certaine inflation, supposée doper la croissance. Je me disais qu’ils devaient avoir du petit personnel chargé de faire les courses à leur place pour ne pas avoir remarqué que les produits saisonniers étaient disponibles de plus en plus tôt, mais de plus en plus chers et qu’ils ne baissaient guère en période de pleine production. Ils vont pouvoir se réjouir : en juillet, les prix ont augmenté de 2,3 %.