Le mur d’en face

Le dernier samedi de mobilisation des gilets jaunes, était le premier depuis l’entrée en vigueur de la loi anti casseurs, du moins ce qu’il en reste après la censure de son article 3, le plus arbitraire, par le Conseil constitutionnel. Il ne semble pas qu’il soit apparu de changement significatif, ni dans l’attitude des manifestants ni dans celle des forces de l’ordre. Quelques débordements, par-ci par-là, de chaque côté de la barricade, mais rien de vraiment inhabituel.

Paris brûle-t-il ?

Un des monuments les plus importants de la capitale a été la proie des flammes hier soir. Ce que les troupes d’occupation nazies n’avaient pas réussi malgré les menaces dont avait fait l’objet Notre Dame de Paris au moment de la Libération, ce que les terroristes avaient projeté en programmant un attentat aux alentours de la cathédrale en 2016, finalement déjoué, un incendie accidentel l’a réalisé. Sous réserve de l’enquête qui devra se dérouler, il ne s’agirait pas d’un acte criminel, et l’on ne déplore heureusement ni victimes ni blessés, grâce au courage et au professionnalisme des pompiers.

Lucidité

C’est la qualité dont devra faire preuve le président Macron au moment de dévoiler les mesures qu’il a décidées dans le secret de son cabinet, et dont il espère visiblement qu’elles pourront mettre fin à la grogne chronique qui agite la société française depuis novembre dernier. Je doute fortement qu’il ait été touché par la grâce et qu’il ait enfin décidé de donner satisfaction aux revendications de tous les mécontents, dont le nombre s’accroit en permanence, le dernier en date concernant les urgentistes. Le fait de mettre en scène ses annonces pour créer de toutes pièces un sentiment d’attente n’augure pour moi rien de bon.

Enfants de la patrie

Selon la charte des droits et devoirs du citoyen français, la nation assure à l’individu sa protection, son droit à la vie, à la liberté et sa sûreté, tout comme son égalité devant la loi, sans distinction d’origine, de race ou de religion, la liberté de ses opinions, l’accès à l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés.

En grande partie, l’État respecte ses engagements, et pour cela a mis en place les institutions chargées de protéger les mineurs en difficulté. Mon billet du 2 février dernier, tout en soulignant les déficiences du système, éclairait l’action de la république auprès de cette population dont chaque membre devient pupille de la nation, l’État.