Bon appétit, Messieurs !

Par un heureux hasard, le calendrier du Président de la République si chargé qu’il l’empêche de se rendre à Kiev malgré toute l’envie qu’il en ait, s’est entrouvert aujourd’hui pour lui permettre de rencontrer les organisations syndicales pile-poil deux jours avant le premier tour des élections législatives. Il était temps ! Oui, parce qu’une fois le scrutin passé, il y aura beaucoup moins d’urgence à afficher son ouverture d’esprit et donner des gages à la fraction modérée d’une gauche « raisonnable », c’est-à-dire Macron-compatible. Le président surbooké a donc eu recours à ce vieil artifice qualifié de « déjeuner de travail », supposé concilier des impératifs contradictoires.

Nom d’un petit bonhomme !

En réponse à la déclaration du président de la République annonçant que même en cas de victoire de la nouvelle union populaire, écologiste et sociale (NUPES) aux prochaines élections législatives, il n’appellerait pas Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre, Manuel Bompard s’est exprimé familièrement par un « bah, si bonhomme, tu vas le nommer ! » qui semble avoir fort déplu à la nouvelle porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, probablement en service commandé, exprimant ainsi la voix de son maître. Après tout, c’est son boulot, même si son indignation paraît totalement factice.

Le crime ne paye pas

C’est du moins ce qui se disait couramment au siècle dernier, et sans doute avant, dans le but de dissuader le populo de dévier du droit chemin. À défaut d’une justice séculière qui frapperait toujours les délinquants, on supposait l’existence d’une juridiction immanente qui viendrait empêcher les criminels de goûter aux fruits de leurs coupables activités. Je me plais à croire que c’est cette justice d’essence supérieure qui a empêché l’ancien Premier ministre français, Manuel Valls, d’accéder au statut de représentant des Français de l’étranger dans la zone de la péninsule ibérique notamment.

La forme et le fond

Éternel et vieux débat. Jean-Luc Mélenchon a-t-il eu raison de déclarer : « la police tue » au sujet du tir mortel faisant suite à un refus d’obtempérer lors d’un contrôle routier à Paris ? Il se justifie par le fait que les dénonciations de ce genre sont inaudibles si elles ne sont pas exprimées avec toute la force nécessaire. C’est la raison pour laquelle il a publié un deuxième tweet où il dénonce en sus le comportement « factieux » du syndicat de police Alliance, qui demande une « présomption de légitime défense » accordée d’office à tout policier faisant usage de son arme.