Mieux que rien

C’est le raisonnement des députés du Rassemblement national qui a permis au gouvernement de faire adopter le projet de loi sur le pouvoir d’achat, bien qu’ils le considèrent comme très insuffisant. Difficile en effet de retourner voir ses électeurs en ayant voté contre des mesures de soutien à l’économie, toutes imparfaites qu’elles soient. Sans compter que le parti de Marine Le Pen compte bien profiter de sa présence en nombre à l’Assemblée nationale pour s’acheter à peu de frais un statut de parti « fréquentable » qui n’est pas dans l’opposition systématique, contrairement à l’alliance de la gauche, la NUPES, à qui l’extrême droite cède volontiers le flambeau de la contestation pour parfaire une image dédiabolisée, comme on le disait encore récemment.

Autocrates de tous les pays…

Unissez-vous ! C’est aujourd’hui que devrait être signé à Istanbul un protocole d’accord entre la Russie et l’Ukraine, malgré la guerre qui oppose les deux pays de façon ouverte depuis plusieurs mois et larvée depuis plusieurs années, permettant l’exportation du blé ukrainien, pour l’instant bloqué dans les ports de la mer Noire. Cet accord, sous l’égide du secrétaire de l’Organisation des Nations unies, a été rendu possible par une rencontre préalable entre Vladimir Poutine, pour la Russie, Recep Tayyip Erdogan pour la Turquie, et Ebrahim Raïssi pour l’Iran. Les trois dirigeants se sont, semble-t-il, mis d’accord sur leurs rôles respectifs dans les conflits en cours et sur l’évolution souhaitée en Syrie.

Paillasse ou Terminator

C’est sur cette ultime pirouette : « hasta la vista, baby », que Boris Johnson a terminé son discours d’adieu au Parlement britannique en qualité de Premier ministre. Cette phrase est une citation du film de science-fiction Terminator 2 dans lequel le personnage interprété par Arnold Shwarzenegger, mi-humain, mi-robot, se débarrasse de son adversaire en lui disant ironiquement au revoir. Car c’est bien ce qu’il faut entendre dans cette déclaration humoristique de l’ancien dirigeant, poussé vers la sortie par des scandales à répétition. Au choix, il veut dire à l’opinion anglaise que « ce n’est qu’un au revoir », ou bien qu’il s’en va de son plein gré, et qu’il reste au-dessus de la mêlée.

Amateurisme et copinage

L’actualité climatique et météorologique a relégué provisoirement au second plan la situation en Ukraine. Il faut reconnaître à LCI une certaine constance dans le traitement de la guerre consécutive à l’invasion russe sur le territoire ukrainien. Tous les soirs, la chaîne invite des spécialistes de la question dans un débat contradictoire, où le point de vue ukrainien est toujours représenté. Une exception toutefois avant-hier quand il s’est agi de commenter, non pas la guerre elle-même, mais la décision surprenante de Volodymyr Zelenski, le président ukrainien, de mettre fin aux fonctions de deux de ses proches à des postes clés de l’appareil d’état.