Lynchage avec préméditation

Il y a des journalistes qui cirent les pompes et d’autres particulièrement pugnaces. On peut affirmer sans hésitation que Jean-Jacques Bourdin appartient à la deuxième catégorie. L’interviewer matinal de RMC et BFMTV met un point d’honneur à pousser ses invités dans leurs retranchements, ce dont on ne peut que le louer, mais il lui arrive aussi de piéger volontairement ses interlocuteurs en leur posant des questions destinées à démontrer leurs lacunes éventuelles. Jeudi dernier, Jean-Jacques Bourdin avait visiblement l’intention de se payer un ministre à son petit déjeuner. Et c’est tombé sur Myriam El Khomri, la toute récente ministre du Travail.

Je n’ai pas de pétrole

Mais j’ai intérêt à avoir quelques idées ! C’est ainsi que chaque fin de semaine j’en cherche une avec plus ou moins de bonheur, assez intéressante pour devenir le sujet de mon billet du dimanche.

J’avoue que j’ai parfois du mal, soit parce que ce qui m’intéressait a hélas été traité dans les médias, mieux que je ne saurais le faire ou pire encore parce que l’idée qui m’était venue, sous ma couette dans le fond de mon lit en écoutant la radio, dans un demi-sommeil, a disparu lors du réveil complet, car une idée, ça s’envole facilement. J’ai maintenant ma stratégie, papier, crayon sur la table de nuit et je griffonne comme une somnambule un mot-clé qui me servira au matin à me souvenir de l’événement créateur.

Les sales gosses

Décidément, le football n’a pas bonne presse ces derniers temps. Du côté des dirigeants, le déboulonnage du tout puissant président de la FIFA, Sepp Blatter, ne se passe pas sans dommages collatéraux, dans lesquels la réputation d’intégrité du français Michel Platini pourrait bien sombrer corps et biens, cependant que des soupçons de corruption pèsent sur plusieurs fédérations. Du côté des joueurs, l’affaire dite de la sextape de Mathieu Valbuena n’a pas pu vous échapper même si vous vous fichez du foot et de la vie privée des footballeurs comme de vos premiers biberons.

Je m’autorise à penser

Je ne fais pas partie des milieux autorisés dont parlait Coluche, mais cela ne m’empêche pas de suivre, comme vous, l’actualité, dans la mesure où l’on nous en tient informés. Alors, même si « on ne nous dit pas tout », il est difficile de cacher au monde entier des évènements aussi spectaculaires que la chute d’un avion russe dans le désert du Sinaï, qui a fait 224 victimes la semaine dernière. Pour des raisons de politique intérieure et internationale, ni l’Égypte ni la Russie ne semblent décidées à admettre l’hypothèse qui semble de plus en plus vraisemblable, celle d’une explosion criminelle ayant entrainé la perte de l’appareil.