Un éléphant

Ce ne sera peut-être pas le jour le plus long pour Donald Trump, même si le jury a pris son temps pour délibérer sur son affaire de paiements dissimulés à une ancienne gloire du porno, mais il s’agit à coup sûr d’une date historique. C’est en effet la première fois qu’un ancien président des États-Unis, et à nouveau candidat à la prochaine élection présidentielle, aura été reconnu coupable dans un procès pénal. Un verdict très clair, acquis à l’unanimité, et sur les 34 questions posées. Selon la loi américaine, il faudra attendre quelques semaines pour connaître le quantum de la peine, qui peut conduire Donald Trump en prison, même si c’est peu probable.

Tuer quelqu’un pour voir

Le geste de cet élève de 18 ans qui a tenté de poignarder sa professeure d’anglais dans un lycée tranquille du Maine-et-Loire lundi dernier reste largement inexpliqué, sinon inexplicable. Pour essayer de comprendre ce qui s’est passé, les enquêteurs devront probablement d’abord définir ce que cette agression n’est pas. Il ne s’agit apparemment pas d’un différend entre l’élève et ce professeur en particulier. Sans l’absence fortuite du professeur en première heure de cours, c’est lui qui aurait été visé. La prof n’était pas ciblée personnellement, mais ne faisait pas partie non plus de ceux « qu’il aimait bien ». Il voulait pourtant s’en prendre spécifiquement à un enseignant.

Le drapeau de la discorde

L’Assemblée nationale peut-elle rester en dehors des réactions de la rue concernant le développement de la guerre que se livrent le gouvernement israélien et les Palestiniens pris en tenaille dans un territoire de plus en plus restreint, malgré les appels des instances internationales à cesser les bombardements aveugles qui atteignent surtout les populations civiles ? Pendant que le ministre supposé s’occuper des questions de politique étrangère, Franck Riester, essayait laborieusement de répondre à une question adressée au gouvernement sur la reconnaissance éventuelle de l’état palestinien, un député de la France Insoumise a brandi un drapeau aux couleurs de la Palestine, sans dire un mot.

Démocratie formelle

Bien sûr, la situation de la France d’un point de vue démocratique est assez éloignée de celle que nous vivions dans les années 60 quand François Mitterrand publiait son essai intitulé « le coup d’état permanent », dans lequel il dénonçait la tentation du général de Gaulle d’exercer le pouvoir de façon solitaire et personnelle. Nous n’en sommes pourtant pas si éloignés, bien que les formes soient respectées, et que la démocratie s’exerce globalement dans le cadre prévu par la Constitution. J’en prendrai deux exemples parmi d’autres, la gestion de la situation en Nouvelle-Calédonie, et le cheminement législatif de la loi sur la fin de vie.