C’est celui qui dit qui y est

C’est à une argumentation digne d’une cour de récréation pour les tout-petits que m’ont fait penser les derniers rebondissements de la guérilla que le pouvoir russe a intentée à l’égard de la France depuis qu’elle manifeste de plus en plus clairement son engagement aux côtés de l’Ukraine. Le premier acte de la dramaturgie a eu lieu quand un homme de nationalité russe et ukrainienne a été pris en charge par les sapeurs-pompiers dans un hôtel de Roissy-en-France à la suite de l’explosion accidentelle d’une bombe artisanale de sa confection. Gravement blessé au visage et aux mains, l’homme de 26 ans a d’abord été soigné et les enquêteurs ont découvert d’autres explosifs dans sa chambre.

La politesse des rois

Bon, d’accord, Emmanuel Macron n’est pas roi, bien qu’il en ait fréquenté un certain nombre depuis qu’il a été élu président de la République française. Et précisément, c’est en présence de Charles III d’Angleterre et de la reine Camilla, qu’il avait promis d’assister hier aux cérémonies franco-britanniques organisées au mémorial de Vers-sur-mer. Le « monarque républicain » s’est permis d’arriver avec 20 minutes de retard, faisant ainsi poireauter toute l’assistance, y compris leurs gracieuses majestés, qui, elles, étaient là à l’heure. Une attitude désinvolte choquante pour l’opinion publique anglaise, très attachée au protocole, dont fait partie, au premier chef, la ponctualité.

Melonite aigüe

Les observateurs attentifs de la vie politique française, dont vous faites sûrement partie, n’ont pas manqué de relever l’attitude du Premier ministre quand il s’est permis de faire intrusion sur le plateau de Radio-France où la candidate de la liste qu’il est supposé soutenir était en pleine interview pour la campagne des Européennes. Naturellement, son temps d’intervention sera décompté et les 4 minutes qu’il a « dépensées » pour se faire valoir, alors qu’il ne figure pas sur la liste, seront, en pratique, prélevées sur le temps de parole de la tête de liste. On ne peut manquer de penser que Gabriel Attal juge sa parole meilleure et plus convaincante que celle de Valérie Hayer.

Le dernier clou

Vous l’avez sûrement remarqué. Je me suis abstenu jusqu’à présent de la moindre intervention sur le sujet des élections européennes qui tournent cependant en boucle sur la plupart des médias malgré une indifférence quasi générale du public visé. Je n’ai laissé paraître aucune préférence pour un candidat ou pour une liste, et je n’ai encore moins donné la plus petite consigne de vote, qui serait d’ailleurs probablement inutile étant donné le peu d’empressement annoncé pour un scrutin qui n’attire pas les foules en général. Ce ne sont pourtant pas les candidats qui manquent avec un nombre record de listes, la plupart n’ayant que très peu de chances de franchir la barre des 5 % permettant d’avoir au moins un élu au parlement européen.