Regrets

La fin de l’année se prête souvent à un bilan que j’aime bien faire, dans la perspective de faire ressortir les événements, les actions, les relations, les états émotionnels de la façon la plus positive possible pour avoir envie d’affronter la nouvelle année qui se profile à l’horizon : histoire de voir si ça vaut vraiment le coup de continuer (humour) et d’espérer trouver dans les jours à venir autant de motivations solides capables de faire dépasser tous les maux grands ou petits, personnels ou mondiaux importants qui ne manqueront pas de venir nous pourrir la vie.

Paix sur la terre

Le message de Noël aura, cette année encore, bien du mal à se frayer un chemin au travers des évènements violents qui secouent la planète. La colombe a dû apprendre à voler tant bien que mal en zigzaguant pour éviter obus et shrapnells. La guerre en Syrie et en Irak continue de plus belle, cependant que Daech envisage de l’exporter en Libye. L’Europe, qui a réussi à éviter le retour des grandes confrontations mondiales, mais n’a pas su empêcher les conflits régionaux en ex-Yougoslavie, se retrouve confrontée au fléau du terrorisme, et sans doute durablement. On cherche en vain les hommes de bonne volonté, bien désarmés devant les extrémistes de tout poil.

Drôles de paroissiens

Charité bien ordonnée commence par soi-même. C’est peut-être ce qui a poussé un SDF à utiliser la technique décrite par Jean-Pierre Mocky dans le film « un drôle de paroissien » afin de récupérer le contenu d’un tronc. Un procédé aussi astucieux qu’illégal par lequel Bourvil s’appropriait la menue monnaie à l’aide d’un simple chewing-gum accroché à l’extrémité d’un fil de fer. Malheureusement pour le SDF, il a été piégé par un curé, plus soucieux du salut de son âme que de la satiété de son estomac, qui n’écoutant que son courage, l’a espionné depuis l’abri de son confessionnal pour le dénoncer tranquillement à la police.

Une parodie de démocratie

Si l’on voulait dégoûter définitivement les Français de la politique, on ne s’y prendrait pas autrement. L’urgence du moment et l’affaire la plus importante seraient de réformer la constitution sur un point extrêmement mince qui concerne un nombre infime de nos concitoyens. Il s’agit de déchoir de la nationalité française les binationaux nés en France qui seraient convaincus d’avoir commis des actes terroristes sur notre territoire. Il faudra pour cela réunir les deux assemblées en congrès et voter à la majorité des 3/5e la loi constitutionnelle modifiant notre règle commune dont le président de la République est le garant.