Fors l’honneur

J’en connais un qui ne doit pas être fier en ce moment, il doit même être dans ses petits souliers. Et c’est Bachar El-Asad, depuis qu’il sait que la France envisage de lui retirer la Légion d’honneur dont Jacques Chirac l’a décoré après qu’il eut succédé à son papa, tyran patenté, qu’on n’imaginait pas qu’il puisse dépasser dans l’horreur et la dictature. Je suppose que depuis cette terrible nouvelle, l’autocrate sanguinaire ne doit plus guère dormir, tout occupé qu’il est à se chercher frénétiquement un trou dans lequel se cacher pour échapper à l’opprobre de l’opinion internationale.

Tomber dans le panneau ?

Comme vous le savez, il existe en ce moment en France des points de fixation sur des motifs d’insatisfaction, touchant des parts plus ou moins importantes de l’opinion. Citons pour commencer les grèves à la SNCF ou Air France, puis les blocages de certaines universités, l’évacuation forcée de la ZAD de Notre-Dame-des-landes ou le projet de loi sur l’immigration. Chacun de ces sujets est une poudrière potentielle pour le gouvernement, car il suffit parfois d’un dérapage pour déclencher un engrenage susceptible de graves conséquences. Souvenons-nous du barrage de Sivens qui ne déclenchait que peu de passions au niveau national jusqu’à la mort tragique d’un militant.

Un poisson nommé Maurice

Maurice, c’est le nom du poisson rouge, héros de cette vieille publicité pour les chocos suisses de Nestlé dans laquelle un petit garçon l’accuse de « pousser le bouchon un peu trop loin ». À deux doigts d’être surpris en flagrant délit de gourmandise, le gamin imaginatif se débarrasse de sa cuillère dans le bocal et fait semblant d’être en communication avec la SPA pour le mettre en pension, sous le regard médusé de sa mère. Une menace qu’il finira par mettre à exécution dans un second épisode, car Maurice a « dépassé les bornes des limites ».

Péché mignon

Avouez qu’à regarder le président de la République et sa dégaine de premier communiant, on lui donnerait volontiers le Bon Dieu sans confession. Et pourtant, malgré son allure de premier de la classe et les apparences d’un parcours sans faute, Emmanuel Macron dissimule mal son péché mignon, qui est le véritable moteur de sa trajectoire : l’orgueil. C’est l’orgueil, à moins que ce soit la vanité, qui l’a poussé à choisir les journalistes réputés les plus coriaces pour l’interviewer à la télévision : Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plénel.