Impossible en France ?

Après la terrible catastrophe qui a touché l’Italie avec l’effondrement d’un viaduc près de Gênes, les journalistes se sont empressés d’interroger les spécialistes et les politiques sur l’éventualité d’un tel drame sur nos infrastructures en France. Les moins jeunes d’entre vous se souviennent peut-être de ce jeu présenté par Guy Lux en 1967, dans lequel un candidat devait relever un certain nombre de défis en une journée, jeu intitulé « Impossible n’est pas français » et qui n’a pas eu tout le succès escompté.

Le complot Benalla

C’était trop beau pour être vrai. Un proche conseiller d’Emmanuel Macron pris la main dans le sac en train d’usurper des fonctions policières et de tabasser allègrement des spectateurs, à peine des manifestants, le 1er mai dernier. Des faits graves, certes, mais vivement étouffés, malgré des vidéos compromettantes en circulation où personne n’avait reconnu les fauteurs de trouble, pour ne pas dire les « fouteurs de bordel », comme dit le président à propos des ouvriers qui refusent de faire 100 kilomètres tous les jours pour aller bosser en échange d’un salaire de misère.

Supplique

Paraphrasant notre Brassens national, je voudrais adresser à qui de droit cette supplique pour ne pas être enterrés sur la plage de Sète, au nom de tous les malheureux qui tentent d’échapper à leur sort funeste en traversant la Méditerranée dans l’indifférence des responsables de cet état de fait. Deux mois après avoir secouru 630 migrants au large de l’Italie pour finalement ne trouver de port d’accueil qu’à Valence en Espagne, l’Aquarius récidive avec 141 rescapés à bord, dont l’Italie ne veut toujours pas, pas plus que Malte. Cette fois, le port de Sète s’est porté volontaire pour les accueillir.

Oxymore

Cette figure de rhétorique consiste à réunir deux termes qui semblent antinomiques. On cite souvent en exemple le vers de Corneille : « cette obscure clarté qui tombe des étoiles » ou le « soleil noir » de Nerval, repris jusqu’à plus soif jusques et y compris dans une chanson de Barbara. Il faudra peut-être y ajouter désormais l’expression : « ministre de l’Environnement », ou dans le cas spécifique de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique. Car celui qui fut un remarquable lanceur d’alertes en étant indépendant des pouvoirs politiques semble découvrir l’inanité de ses efforts en faisant partie d’un gouvernement.