Dérapages incontrôlés

Les États-Unis la réclamaient depuis longtemps. L’augmentation des budgets de la défense des pays européens membres de l’OTAN jusqu’à 5 % du PIB est passée comme une lettre à la poste pour les 32 pays concernés, y compris la France. La nécessité d’un réarmement dans un monde où les conflits sont malheureusement courants a fait consensus. Mais le plus dur reste à venir. Il va falloir trouver le financement dans un contexte économique difficile. Les solutions consistant à taxer les plus riches étant écartées par le gouvernement, il faudrait rogner les dépenses, y compris en taillant dans les budgets « sensibles », comme la Santé ou l’éducation, ce qui serait, de surcroît, un mauvais calcul à moyen et long terme.

La colère du monarque

On sait désormais comment il faut s’adresser à Donald Trump après la publication par le président américain du SMS que lui a envoyé Mark Rutte, le secrétaire général de l’OTAN. Ce message « privé » consiste en un panégyrique à la gloire de son ami Donald dont il fait un éloge sans la moindre nuance pour son action dans le conflit entre Israël et l’Iran. Cet exercice de flagornerie absolue aurait paru excessif à n’importe quel dirigeant, même aussi imbu de sa personne que le président américain, mais visiblement l’ami Donald n’y a vu que la reconnaissance sincère de ses immenses qualités.

Et Dieu dans tout ça ?

C’est ce que l’on a coutume d’appeler la question « Jacques Chancel », celle qui permet de prendre de la hauteur sur n’importe quelle problématique. Et quand c’est à Donald Trump qu’elle s’adresse, la réponse ne fait guère de doute, spécialement depuis le jour où il a échappé miraculeusement à un attentat, la Providence divine s’étant contentée de lui érafler l’oreille. Il se considère comme béni des dieux, et peut s’adresser directement à Dieu pour le remercier. C’est d’ailleurs ce qu’il a fait après avoir annoncé la fin de la guerre avec l’Iran, en lui demandant de bénir, non seulement les États-Unis, Israël, et même l’Iran, mais aussi le monde entier, ce qui lui permet d’y prendre « modestement » sa place, si l’on ose dire.

Si près du but

Le Premier ministre, François Bayrou, au lieu de prendre acte, comme il s’y était engagé, de l’échec des négociations entre partenaires sociaux dans ce qu’il a appelé improprement un conclave sur la réforme des retraites, tente désespérément de gagner encore un peu de temps sur le dos des retraités passés, présents ou futurs en jouant des prolongations, dont il ne peut évidemment rien sortir de concret. Selon lui, nous n’avons jamais été aussi « près du but », alors que nous ne sommes d’accord sur rien. Ce qui interroge sur la nature de cet accord introuvable prôné par le Premier ministre, qui a invité les représentants du patronat à lister tous les points de désaccord avec les syndicats de salariés.

La mariée était en noir

Le fil directeur du jour sera pour moi ce qui devrait être un jour de fête, et ne l’est pas toujours, pour des raisons parfois bien différentes. Et tout d’abord, ce faux mariage, qui devait se dérouler à Dysneyland Paris, privatisé pour l’occasion, et qui a troublé l’opinion, parce qu’il semblait célébrer l’union entre une petite fille de 9 ans et un jeune homme de 22 ans. On imaginait évidemment une cérémonie mettant en scène un mariage forcé comme il en existe encore malheureusement. Renseignements pris, il s’agissait en réalité d’une mise en scène pour un mariage fictif. La morale est donc sauve, à part l’existence même d’un parc d’attractions fondé sur un piège à touristes idéologiquement contestable.