On achève bien les chevaux

Plus je connais Brigitte Bardot, plus j’apprécie les animaux. Après cinq condamnations pour incitation à la haine raciale, l’ancienne actrice remet ça avec une lettre ouverte au préfet de la Réunion, où, sous couleur de défendre la cause animale, elle s’en prend violemment aux autochtones, qu’elle traite de « population dégénérée » qui aurait gardé « ses gênes de sauvages » et perpétuerait « des traditions barbares ». Il se confirme d’année en année que l’animal n’est pour elle que le prétexte à déverser sa haine de l’étranger qui ne serait pas de la bonne religion ou de la bonne couleur de peau.

Ça passe ou ça casse

Le pouvoir en place a misé sur un essoufflement du mouvement de contestation des gilets jaunes pratiquement depuis son origine. Il a joué le pourrissement en escomptant que les protestataires se lasseraient de subir le froid sur les ronds-points et les lacrymos dans les rues. Il ne s’attendait évidemment pas à subir des manifs à répétition aussi longtemps, et surtout pas que les revendications rencontreraient un accueil aussi favorable de l’opinion publique. Pendant ces longues semaines, le président et le gouvernement ont attendu un recul de l’ampleur des rassemblements et du soutien des Français. En vain.

Jacline et les pandores

Souvenons-nous. Il y a quatre mois, une petite vidéo de 4 minutes 38 circulait sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook où elle était visionnée plus de 6 millions de fois. Face caméra, en format selfie, une Bretonne de 51 ans exprime le ras-le-bol des automobilistes rackettés par le pouvoir. Parce qu’elle incarnait un sentiment partagé par de nombreux mécontents, Jacline Mouraud va se retrouver à l’origine d’un mouvement qui la dépasse et va prendre l’ampleur que l’on sait. Aujourd’hui, elle traite les gilets jaunes de « fainéants » qui ne savent que se plaindre.

Trop, c’est trop !

Cette fois, la coupe est pleine. Le président a été bien trop gentil avec eux. Il leur a organisé de jolis débats, il a laissé entendre qu’il pourrait rendre aux retraités une partie du pognon de dingue qu’il leur a piqué, pas tout, il ne faut pas déconner quand même, et qu’est-ce qu’ils ont fait pour le remercier ? Ils lui ont gâché son week-end à la neige, les vacances qu’il prenait pour récupérer de ses congés au Kenya, où il avait été obligé de se rendre, pas pour son plaisir, hein, mais pour sauver la planète.