« Les confins du monde »

C’est un film de Guillaume Nicloux de 2018 diffusé toute cette semaine à la télévision… l’action se passe en Indochine durant le conflit franco-indochinois, mené de 1946 à 1954.

La brutalité de ses images, la tourmente de ses protagonistes, reçues en pleine figure, m’ont obligée à me souvenir que mon propre frère, militaire de carrière, y avait participé, créant au sein de la famille des dissensions politiques sérieuses autour de la justification de la revendication de l’indépendance et de la pertinence de la présence française en Asie.

Les paris stupides

Il y a presque deux mois jour pour jour, je me suis engagé dans un exercice périlleux consistant à pronostiquer un engagement éventuel du Premier ministre dans la campagne des municipales. Les plus fidèles d’entre vous s’en souviennent peut-être encore. Pour les autres, je les renvoie à la lecture de la chronique du 2 décembre 2019 intitulée « Maboul de cristal » qu’ils retrouveront ici. Mes talents divinatoires allaient être mis à rude épreuve, et, comme il est d’usage, la réalité a dépassé la fiction. J’allais donc avoir tort tout en ayant raison.

Chaussure à son pied

Je sais. Ce n’est pas bien d’attaquer les gens sur leur physique ou sur leur nom, mais je n’ai pas pu m’empêcher de relever que l’un des avocats du cardinal Barbarin s’appelait André Soulier et j’ai trouvé particulièrement affligeante la déclaration qu’il a faite à la presse à propos de la relaxe en appel de son client dans l’affaire de la non-dénonciation des abus et des crimes du prêtre pédophile Bernard Preynat. Comme il fallait s’y attendre, maitre Soulier interprète l’absence de condamnation comme une preuve de l’innocence de son client.

Mila, un fait de société

Ou une affaire d’État ? Mila, au cas où vous n’en auriez pas encore entendu parler, est une jeune fille de 16 ans, menacée de mort pour avoir osé dénigrer publiquement sur Instagram les religions et en particulier l’Islam, en des termes crus. Elle a de ce fait été l’objet d’un véritable lynchage médiatique. À l’abri derrière l’anonymat des réseaux sociaux, de courageux internautes ont dévoilé son identité et révélé le nom du lycée qu’elle fréquentait et dans lequel elle ne peut plus se rendre, tant que sa sécurité n’y sera pas assurée.