Révolution

Les gilets jaunes en avaient rêvé, Macron l’a fait. Enfin presque. Ce que réclamaient les contestataires, c’était le retour de l’ISF, l’impôt sur la fortune, et ce qu’il leur offre, c’est le remplacement de l’ENA, école nationale d’administration, par l’ISP, l’institut du service public. Une seule lettre vous manque, et tout est chamboulé. Le rétablissement de l’ISF, bien sûr, c’était surtout symbolique. C’était le signe que l’on cessait enfin de faire de nouveaux cadeaux aux plus privilégiés, même si ça ne rapportait pas assez pour rétablir un semblant de justice sociale.

Jeudi, c’est euthanasie

Désolé de plomber l’ambiance, mais si je veux aborder ce sujet délicat, c’est le jour ou jamais. Demain, il sera trop tard, en tout cas sur le plan législatif, puisque l’Assemblée nationale ne dispose que jusqu’à ce soir minuit pour débattre de la proposition de loi émanant du député Olivier Falorni au nom du groupe de centre gauche « Liberté et territoires ». L’examen du texte sur le « droit à une fin de vie libre et choisie » va en effet être entravé par celui des presque 3000 amendements déposés par le groupe « les Républicains ».

La faute à l’informatique

Il n’y a pas si longtemps, chaque fois qu’une administration, un service public ou même un simple commerce se trouvait dans l’incapacité de fournir le service qu’il était supposé rendre, le coupable était immédiatement désigné. Tous les maux de notre impuissance provenaient d’une origine commune, celle du passage à l’informatique, domaine réservé de quelques « happy few » considéré avec circonspection par les non-initiés. L’informatique a eu beau se généraliser et rentrer dans les aspects concrets de notre vie quotidienne, la tentation est toujours grande de lui faire porter le chapeau des erreurs humaines.

Humour

Vous connaissez la question : « peut-on rire de tout ? » et la réponse, « oui, mais pas avec n’importe qui ». En ce qui me concerne, je ne crois pas partager le sens de l’humour très particulier dont se vante l’homme d’affaires Pierre-Jean Chalençon. Son avocat a fait savoir que sa mise en cause de ministres qui auraient participé à des dîners clandestins fastueux n’était rien d’autre que la manifestation de son « sens de l’absurde ». S’il est exact que pour l’instant aucune preuve ne vient étayer l’affirmation selon laquelle il aurait effectivement dîné avec des ministres dans des restaurants clandestins où les gestes barrière n’étaient pas respectés, la rumeur est prise très au sérieux par l’exécutif.