Soit foot et tais-toi

Il est de tradition de considérer les sportifs en général et les footballeurs en particulier, comme des personnes dépourvues de raisonnement, souvent incultes et même « bruts de décoffrage » quand leur passion les a amenés à négliger les études et la culture générale. Je suppose que l’on en trouve la même proportion que dans la population en général, et il serait sans doute facile d’en donner des exemples, ce que j’éviterai de faire. Une chose est certaine, c’est que leur popularité en fait des exemples, et parfois des modèles, dont on attend qu’ils véhiculent des valeurs positives.

Je reviendrai !

C’est par ces mots que Benyamin Netanyahou a fait ses adieux au parlement israélien qui venait de confirmer la nomination de son successeur à la tête d’une coalition improbable pour diriger le pays après douze ans passés à saper toute possibilité d’une paix et d’une solution avec les Palestiniens. C’est contraint et forcé que « Bibi », son surnom au départ affectueux devenu synonyme de pouvoir personnel sur fond de corruption, a quitté le pouvoir en promettant de tout faire pour faire tomber le nouveau gouvernement.

Mansuétude

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, après avoir affiché une fermeté confinant à l’intransigeance concernant le couvre-feu à 23 heures pour ce mardi marquant l’entrée de l’équipe de France de football dans la compétition européenne, s’est fendu d’un télégramme à l’intention des préfets pour leur recommander d’appeler les forces de l’ordre à faire preuve d’une « particulière mansuétude » lors des contrôles à l’égard des supporters un peu couche-tard. Signe que les consignes viennent d’en haut, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a suivi une trajectoire strictement identique.

Banalisation

La dernière insulte à la mode, c’est d’accuser autrui de « banaliser » le parti de Marine Le Pen et de préparer ainsi son accession au pouvoir, présentée comme inéluctable, à moins, bien entendu, de soutenir celui ou celle qui profère ce jugement définitif. Ce sera à qui prononcera l’éloge funèbre le plus dramatique d’un « front républicain » désormais mort et enterré, et d’autant plus sûrement que cette disparition satisfait ceux qui souhaitent, secrètement ou non, aller changer d’herbage.