C’est qui le patron ?

Donald Trump se donne beaucoup de mal pour accréditer l’idée que rien ne se passe dans le monde sans qu’il n’en soit informé, et qu’il laisse faire à défaut de l’autoriser expressément. Il en a donné des exemples en humiliant publiquement le président ukrainien, qui lui demandait un soutien pour résister à l’envahisseur russe, profitant de la situation de faiblesse de Volodymyr Zelenski. Il a essayé d’en faire autant avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a su retourner la situation à son avantage, et il a tenté de malmener tous les partenaires des États-Unis en leur imposant des droits de douane exorbitants.

Fourches caudines

Souvenons-nous. Il n’y a pas très longtemps que je commentais ici même la rupture entre Elon Musk et Donald Trump, qui allaient aussi loin qu’il est possible dans le dénigrement mutuel, le premier accusant le second d’être compromis dans le scandale pédocriminel autour de Jeffrey Epstein, à quoi le Président Trump répliquait en le traitant de fou. On pouvait alors estimer que ces deux fortes têtes étaient prêtes à sacrifier les intérêts de leur pays plutôt que d’envisager une impossible réconciliation. Et pourtant, Elon Musk s’est fendu d’un tweet sur son réseau social par lequel il reconnaissait « qu’il était allé trop loin » dans ses critiques de Donald Trump, qui, de son côté, sans accepter des excuses qui ne lui avaient pas été présentées formellement, se déclarait satisfait de son geste.

Le complexe du homard

Nous avons tous été sidérés par cette attaque au couteau au collège Françoise Dolto de Nogent, en Haute-Marne, hier matin, au cours d’un contrôle des sacs par des gendarmes à l’entrée de l’établissement. Une assistante d’éducation de 31 ans a malheureusement succombé à ses blessures. La première réaction dans la population et dans la classe politique, jusqu’au sommet de l’état, a naturellement consisté à exprimer une légitime solidarité avec la victime et ses proches, ainsi que la communauté éducative, touchée par cet acte de violence insensé. L’auteur des faits, un élève de 3e, n’a que 14 ans et n’est pas connu des services de gendarmerie.

Bilan carbone

« Je n’ai pas de leçon d’écologie à recevoir », s’exclamait le président Macron devant la presse quotidienne régionale à la veille du sommet des Nations Unies sur l’océan qui se tient à Nice jusqu’au 13 juin. Il visait ainsi les critiques de sa politique, notamment concernant les zones à faibles émissions qui devaient se généraliser et qui sont pour le moment à l’arrêt. Selon lui, et son plaidoyer pro domo, la France serait à la pointe du progrès et la championne de la décarbonation grâce au choix du nucléaire dans la production d’énergie. Il se garde bien d’avouer que la filière produit certes moins de CO2, mais qu’on ne sait pas quoi faire de ses déchets, et que sa sécurité n'est pas assurée à l’heure où un simple drone bon marché, mis entre de mauvaises mains, peut causer une catastrophe nucléaire.